La maison de la culture de Nabeul était samedi en fête à l’occasion du lancement de la 6ème édition du Festival international du Film de Femmes « Regards de femmes » qui aura lieu à Nabeul, Hammamet et Menzel Témime jusqu’au 15 de ce mois. Le coup d’envoi de cette manifestation a été donné, en présence de nombreuses personnalités du monde des arts, de la culture et des médias. Organisé par la Fédération tunisienne des ciné-clubs, sous l’égide du ministère des Affaires culturelles et avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), l’événement mettra à l’honneur la créativité, la liberté et la voix des femmes dans l’art cinématographique. Dans la salle comble, on lisait l’impatience et la curiosité sur les visages. Jeunes spectateurs, cinéphiles aguerris, professionnels et simples amateurs s’étaient donné rendez-vous pour une fête du cinéma où l’art se conjugue au féminin.
Dans une allocution de circonstance, la présidente du festival Manel Souissi a affirmé que le lancement et la pérennité de ce festival n’auraient pas été possibles sans une équation fondée sur l’ancrage de la culture cinématographique comme l’un des principaux éléments de la culture humaine, soulignant l’importance et la spécificité de cette manifestation unique dans le paysage des grands festivals internationaux. Elle a indiqué que ce cinéma de résistance et d’espoir promet beaucoup d’où l’importance de le rendre accessible au grand public et d’en renforcer la présence,
Au total : 15 courts-métrages de réalisatrices originaires de Tunisie, Liban, Syrie, Palestine, Égypte et Maroc concourent dans la compétition officielle pour deux prix : celui du meilleur film et celui de la meilleure représentation de la femme à l’écran. Le jury international sera composé de la réalisatrice tunisienne Khadija Mkacher, de l’actrice Yasmine Dimassi, de l’acteur Mohamed Chokri Khawja, du président de la Fédération marocaine des clubs de cinéma Abdelkhalek Belarbi, et de la productrice franco-algérienne Sherianne Leïla Bekhti.
La cérémonie d’ouverture de cette édition a été marquée par un hommage à plusieurs jeunes réalisatrices et à la grande actrice tunisienne Salma Baccar pour sa carrière exceptionnelle au cinéma..Au-delà des projections, le festival propose un riche programme de rencontres, de débats et de masterclass qui interrogent la place des femmes dans l’industrie du cinéma. Un atelier de développement de projets de courts-métrages accueillera quatorze réalisatrices issues de neuf pays arabes : Tunisie, Algérie, Maroc, Liban, Koweït, Jordanie, Libye, Syrie et Egypte.Encadré par la scénariste tunisienne Samia Ammami et le réalisateur Ibrahim Letaïef, cet atelier accompagnera les participantes dans la conception, la présentation et la défense de leurs projets cinématographiques. La journaliste Naïla El Gharbi, présentera son ouvrage « Films tunisiens, critiques et entretiens » un recueil qui explore la richesse du cinéma tunisien à travers le regard critique et analytique de son autrice. Le festival rend hommage à la Palestine avec l’organisation d’une soirée spéciale dédiée au cinéma féminin palestinien, produite par le réalisateur Rashid Masharawi, dans le cadre du programme Film From Ground Zero. Cette projection sera l’occasion de découvrir le regard des femmes palestiniennes sur leur réalité, leur résistance et leur créativité artistique.
Kamel Bouaouina
Photos Berrazagua









