Sur sa lancée, le secteur de la santé en Tunisie est en train de multiplier les réussites et les pas en avant. Les hôpitaux viennent d’être tous mêlés à de nouvelles initiatives pour accélérer leur digitalisation grâce à une sérieuse coopération entre le ministère de la Santé et Tunisie Télécom. Une collaboration qui va permettre aux structures de santé d’offrir de meilleurs services et de plus évidentes performances dans un secteur qui jouit d’une place de choix dans les priorités de l’Etat.
Le ministère de la Santé et Tunisie Télécom ont officialisé, il y a quelques semaines, une collaboration stratégique visant à accélérer la digitalisation des structures de santé en Tunisie. Lors d’une séance de travail présidée par le ministre de la Santé et le président-directeur général de Tunisie Télécom, les discussions ont porté sur le renforcement concret de l’infrastructure numérique des établissements hospitaliers.
Grâce à cette nouvelle orientation et cette ouverture sur les nouvelles technologies qui peuvent servir ce secteur et renforcer ses performances, les hôpitaux vont connaître une nouvelle ère de services rendus et d’organisation à tous les niveaux.
Des améliorations à tous les niveaux
Cette action, que nos professionnels de la santé publique attendent depuis de longues années, va pouvoir toucher un grand nombre de services et de prestations qui toucheront les principaux axes de leur fonctionnement, à savoir :
*Amélioration de la connectivité : augmenter la vitesse et la qualité de la liaison avec le réseau national de santé.
*Soutien au numérique hospitalier : promouvoir les projets d’hôpital digital et les services de télémédecine.
*Intelligence artificielle en santé : poser les bases d’une coopération pour intégrer des solutions d’IA au service des soins.
*Suivi conjoint des projets : un comité mixte sera chargé d’assurer la mise en œuvre et la coordination des initiatives.
Tout cela est bon à prendre, mais il va falloir passer à la mise en application très rapidement. Et c’est la raison pour laquelle le ministre de la Santé a insisté sur l’importance de lancer rapidement ces projets afin de préparer le secteur à une transformation numérique complète, qui permettra de proposer des services plus intelligents et accessibles aux citoyens.
Il s’agit d’une action primordiale puisqu’elle concerne la santé du citoyen, c’est-à-dire le capital humain du pays, et elle nous fera oublier les méthodes dépassées en matière d’accueil, de prise de rendez-vous, de recueil des analyses, de l’interprétation rapide et plus profondes des examens cliniques compliqués et, bien entendu, pour améliorer le niveau de diagnostic pour les médecins traitants.
De même, cette alliance entre le ministère et Tunisie Télécom semble marquer une étape décisive vers la modernisation du système de santé tunisien. L’amélioration de la connectivité et le développement de la télémédecine répondent à un double enjeu : réduire les disparités régionales, qui sont malheureusement toujours présentes, dans l’accès aux soins et optimiser le temps et la qualité des services pour les patients. L’intégration de l’intelligence artificielle, comme partout dans les pays développés et dans quasiment tous les secteurs, pourrait, à terme, transformer la prise en charge médicale, en permettant un suivi plus précis et une anticipation des besoins sanitaires.
Et comme toujours, il va falloir insister sur la rapidité de mise en œuvre et de la formation des professionnels de santé à ces outils numériques le plus tôt possible pour assurer le succès de cette transition. Les deux parties, conscientes de l’importance de cette initiative vitale, ont convenu de créer un comité de suivi commun, ce qui témoigne d’une volonté de pilotage rigoureux, mais il faudra aussi veiller à la sécurité des données médicales et à l’adhésion des citoyens à ces nouvelles pratiques digitales. Ce qu’on espère, également, c’est de voir cette digitalisation couvrir toutes les structures de santé dans le pays, aussi bien dans les CHU que dans les hôpitaux régionaux qui ont besoin d’être boostés à travers les équipements, le personnel, la nature des soins fournis et l’amélioration des services grâce à cette digitalisation.
Il faut également rappeler une action non moins importante qui a eu lieu au cours de la deuxième réunion périodique des directeurs régionaux de la santé, tenue il y a quelques semaines, où il a été convenu d’intégrer 15 hôpitaux régionaux dans le système de télé radiologie et 16 hôpitaux régionaux dans le système de téléconsultation.
C’est dire que nos établissements sanitaires sont, fort heureusement, au diapason de ce qui se passe ailleurs, ce qui ne manquera pas de rendre nos hôpitaux des lieux d’excellence, aussi bien en matière de soins que celle des services rendus et du réconfort chez les malades.
Une nouvelle distinction
Puisqu’on évoque les réussites tunisiennes en matière de médecine, on ne peut passer sous silence une très belle distinction pour nos vaillants médecins. En effet, Le Professeur Riadh Gouider, neurologue tunisien de renom, a été élu premier vice-président de la Fédération mondiale de neurologie (WFN) lors du Congrès mondial de neurologie qui a eu lieu à Séoul du 12 au 15 octobre 2025.
Cette élection, face à un candidat australien, marque une étape importante, le Professeur Gouider devenant ainsi le premier neurologue exerçant en Afrique et dans le monde arabe à occuper cette fonction au sein de cette organisation internationale de référence.
Cette nomination confirme la place importante de la neurologie tunisienne sur la scène scientifique et médicale mondiale et confirme qu’en matière de santé, un secteur qui a longuement souffert de carences persistantes, la Tunisie est en train de faire d’importants pas en avant.
Kamel ZAIEM
