La Galerie « Aïn » à Salammbô abrite depuis quelques jours une exposition collective intitulée « Valeurs et Couleurs » qui se poursuit jusqu’au 31 octobre. L’exposition réunit une pléiade d’artistes-peintres et le grand sculpteur tunisien de renommée internationale, Hechmi Marzouk. Les participants sont Zohra Largueche, Bady Chouchene, Ali Fakhet, Rached Chtioui, Mohamed Ayeb et Mokhtar Hnene et l’artiste-photographe Mohamed El Ayeb, maitre du céans. A l’occasion du 39è anniversaire de la galerie, Mohamed Ayeb a tenu à réunir trois pionniers issus de l’Ecole des Beaux-arts de Tunis, les artistes Mokhtar Hnène, Bady Chouchène et Zohra Larguèche
Les cimaises de la galerie sont ornées par une mosaïque de 36 œuvres artistiques composées de peintures à huile, d’aquarelles, de dessins, de sculptures, de photographies. Une profusion de couleurs, de matières, de techniques et de lumières marquent les tableaux exposés, pleins de signes et de symboles. L’invitée de cette exposition est l’artiste italienne Rénata Dlimi, dont les œuvres sont des tapisseries artistique qui tournent autour l’environnement et de l’océan.
Le sculpteur Hechmi Marzoug, de la première génération de l’ISBAT des années 60, expose des sculptures en marbre, ainsi que des œuvres en bronze. Ses sculptures abordent l’esthétique du corps féminin et le mouvement de la danse. Ses sculptures sont certes immobiles, mais donnent l’air de vivacité, d’ardeur, de force et d’éclat, tant les formes sont pures et raffinées et surtout soigneusement ouvrées.
Mokhtar Hnène s’illustre toujours par sa peinture figurative qui a trait à la Médina, son architecture, ses habitants et ses traditions. Toutes ces œuvres reflètent une extrême vitalité et témoignent d’une sensibilité fine de l’artiste qui a pu ressortir l’aspect authentique des choses et des hommes avec beaucoup de rigueur, de tact et de réalisme. Jouant sur la clarté, la lumière et les ombres, il fait dégager un magnifique flamboiement de couleurs.
Zohra Larguèche nous propose à voir des tableaux faits à l’aquarelle, traitant de la Médina. Cette artiste passe pour l’une des rares artistes en Tunisie à s’intéresser à l’Aquarelle. L’on sait que cette technique constitue un art scriptural majeur, considéré comme la plus délicate des peintures à l’eau. Les passionnés de la peinture savent mieux que quiconque que ce n’est pas facile de mettre sur un papier des touches de couleurs qui, grâce à la magie de l’eau, créent une scène, une vue ou un univers très proche de la réalité. Le visiteur reconnait chez elle son attachement à la ville antique, à ses murs, ses ruelles, ses portes et fenêtres, ses habitants et leurs métiers, tous ces éléments qu’elle a su peindre minutieusement sans épargner aucun détail.
Bady Chouchène est l‘autre artiste qui s’intéresse à la Médina, sauf qu’il adopte un style semi abstrait. Chouchène nous présente des œuvres, toutes peintes à l’huile. Les œuvres qu’il expose montrent des scènes de la vie quotidienne et traditionnelle dans les villes et les villages de Tunisie. Etant toujours fidèle à son style artistique marqué par sa touche expressive et gestuelle et à sa palette chromatique très variée.
L’artiste Ali Fakhet, spécialiste de dessin et de l’aquarelle, participe avec des œuvres dont le sujet tourne autour du cheval et des cavaliers arabes dans une chevauchée inspirée de la miniature.
L’artiste Rached Chtioui présente des peintures à l’huile, au style abstrait, qui mettent en relief des formes géométriques, telles que les carrés, les lignes et leur interaction, ainsi que sur les valeurs et les dégradés de couleurs qui reflètent la profondeur et la dimension de ses œuvres pour une peinture abstraite lyrique. Mohamed Ayeb présente des œuvres où la photographie plastique interagit avec les technologies contemporaines et où les sujets tournent entre le patrimoine et l’actualité.
Hechmi KHALLADI






