Avec l’émergence du nouveau siècle, voire quelques poussières d’années avant, la technologie a pris un essor monumental avec une floraison de supports de communication aussi nombreux que variés. Facebook, Viber, Tweeter, Tik Tok, Instagram, Messenger, WhatsApp, etc. Chaque jour nous faisant découvrir son lot de nouvelles trouvailles.
Les désagréments de naguère
L’on a tous en mémoire, par un passé pas très lointain, le calvaire enduré par tout un chacun voulant entrer en contact téléphonique avec un proche résidant à l’étranger : un(e)enfant ayant quitté le territoire pour poursuivre ses études sous d’autres cieux ou un(e) parent(e) parti (e) chercher fortune ailleurs dans le dessein de subvenir aux besoins de sa famille. Nonobstant l’attente interminable à se coltiner avec stoïcisme pour parvenir enfin à écouter la lointaine voix d’outre-mer difficilement distincte, la somme mirobolante à débourser en contrepartie de la poignée de secondes à se rassurer sur la bonne santé et/ou le cas échéant à communiquer une nouvelle urgente ne pouvant souffrir l’attente d’un courrier postal ordinaire.
Une aubaine pour gommer les distances
Depuis, l’affaire prit une tournure des plus bénéfiques pour tout un chacun. Une simple et non moins anodine manœuvre et par ici la monnaie. Il suffit en fait de cliquer sur une toute petite touche du clavier du portable ou de l’ordinateur, et le miracle de se produire instantanément sur plusieurs plans: un contact visuel réciproque, une netteté auditive, un facteur temps illimité et cerise sur le gâteau, le tout gratis, à l’œil sans la moindre contrepartie financière. Du coup pour l’heure, pour un oui pour un non, consultations tous azimuts se rapportant le plus souvent à des futilités, mais engagées tout de même (gratuité oblige).
Rôle déterminant des réseaux sociaux
Dire que ces derniers temps, les réseaux sociaux pèsent de tout leur poids sur le déroulement du quotidien, sur les prises des décisions relèverait de l’euphémisme, le plus clair des décideurs prenant grandement en considération le pouls de la rue. L’avis des internautes finit à la longue par infléchir certaines résolutions que l’on pensait au départ immuables, intouchables. Les citer serait des plus fastidieux, tellement elles sont aussi nombreuses que connues de tout un chacun. Juste à titre d’exemple, la pression de certaines pages «monnayées» pour faire évincer un entraîneur en dépit de ses bons résultats mais jugé par trop prudent derrière, ou imposer comme titulaire un joueur aux moyens des plus modestes et limités fraîchement recruté au détriment de son collègue ne bénéficiant point de l’appui et du parapluie protecteur de tel influent responsable au sein du Bureau Directeur. Il va sans dire que ce dernier aura lourdement pioché dans la douteuse transaction ayant amené l’obscur pseudo-joueur dans le giron de la boite. Nous n’en dirons pas plus, les cas connus de l’opinion sportive sous nos cieux étant légion…
Le revers de la médaille
Un hic dans l’affaire cependant et pas des moindres ! Nous ne sommes point hostiles à la liberté d’expression bien au contraire, mais il est un vieil adage stipulant : «La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres» ! Une éphémère randonnée via les réseaux sociaux tous titres confondus, et vous serez scandaleusement édifiés sur l’ampleur de la catastrophe y régnant. Des propos des plus orduriers dignes des bas-fonds des quartiers les plus malfamés y foisonnent, de nature à faire rougir de honte les plus effrontées des âmes les plus malsaines. C’est du «En veux-tu en voilà» ! Tout le monde d’y passer pêle-mêle sans le moindre respect, sans la moindre retenue, sans la moindre vergogne. Pis encore, des attaques au vitriol à visage découvert n’épargnent personne, leurs instigateurs (trices) faisant fi de la loi, passant cavalièrement outre toutes les lignes rouges.
Sévir lourdement
Les textes sont pourtant bien clairs. Toute personne portant atteinte à autrui via les réseaux sociaux est passible d’une lourde sanction allant jusqu’à la privation de la liberté. Mais curieusement, les contrevenants n’en ont cure et continuent à nous abreuver de leurs empoisonnantes inepties à longueur de journée. Avec cette nouvelle donne de voir nos chérubins dès leur prime jeunesse voguer allègrement sur le Web, histoire de laisser leurs géniteurs en paix. Il ne faut pas être un brillant diplômé des polytechniques pour réaliser la nocivité de l’impact de pareils propos sur leur éducation!
Mohamed Sahbi RAMMAH
