Le vandalisme a pris une ampleur inquiétante dans certains établissements scolaires. Ses causes récurrentes incombent à l’incivisme et au manque d’éducation de certaines personnes qui se permettent d’exceller dans cette pratique intolérable. Après des actes de vandalisme dans deux écoles à Sidi Bouzid, ce fléau touche aussi les moyens de transport. Il a pris une dimension inquiétante, influant gravement sur la sécurité des voyageurs, tout en générant des coûts considérables pour les sociétés de transport.
Ce phénomène ancien est un véritable danger, vu que tous les jours, les bus, les trains, voire les métros, sont attaqués. La pratique est très simple, ils se positionnent dans un endroit pour passer à l’action. Nombreux sont les témoignages sur les réseaux sociaux qui font état de ce type d’incident sur les moyens de transport. 674 actes de vandalisme ont été enregistrés depuis le début de l’année 2025, jusqu’au jeudi 17 juillet, visant les rames de métro et le train de la ligne Tunis-Goulette-Marsa (TGM). Ces agressions comprennent des jets de pierres, la destruction de rétroviseurs, le vol de câbles en cuivre, ainsi que d’autres actes de dégradation ayant ciblé les véhicules et les équipements. En 2024, 1 100 actes de vandalisme avaient été recensés sur le réseau ferroviaire, dont 41 agressions contre des passagers, 44 contre des agents, et le reste visant les infrastructures. Le phénomène des jets de pierres sur les trains a pris aussi une ampleur alarmante, avec un impact direct sur la sécurité des voyageurs et des agents, tout en générant des coûts considérables pour la Société. C’est le cas du métro numéro 4 qui a été attaqué avec des pierres, jeudi soir, à l’intérieur de la station Place de la République à Tunis et dont les fenêtres ont été brisées. Un nouveau bus avait également été attaqué par des jets de pierres qui ont brisé le pare-brise.
Des répercussions majeures
Ces récentes agressions privent le citoyen tunisien de moyens de transport, ce qui empêche l’entreprise de répondre aux besoins croissants en matière de transport. Les actes, souvent attribués à des jeunes inconscients, affectent non seulement les lignes de banlieue, mais aussi d’autres trajets stratégiques. En dépit des nombreuses mesures de sensibilisation et d’alerte, les incidents se multiplient et continuent d’avoir des répercussions majeures. Chaque année, ces actes de vandalisme coûtent des millions de dinars aux sociétés de transport. Les réparations des pare-brises, vitres et autres éléments endommagés nécessitent des investissements importants. En dépit de ces efforts, la situation reste quand même préoccupante. Les retards causés par les dommages matériels perturbent régulièrement les horaires du métro et des bus, ce qui engendre des frustrations chez les usagers et compromet la fiabilité du service. Pour mettre un terme à ce phénomène, des mesures plus radicales semblent nécessaires. Cela inclut un renforcement des sanctions légales contre les auteurs de ces actes, la responsabilisation des parents lorsque les coupables sont des mineurs et une collaboration accrue avec les forces de l’ordre. L’objectif est de sensibiliser les jeunes aux conséquences sociales et économiques de leurs actes, tout en cultivant le sens de la responsabilité collective envers les infrastructures publiques.
Kamel BOUAOUINA
