Par Mondher AFi
Depuis l’accession du Président Kaïs Saïed à la magistrature suprême, la diplomatie tunisienne connaît une transformation profonde de ses fondements et de ses orientations. La Tunisie s’est affranchie des logiques d’alignement traditionnel et de dépendance économique pour adopter une approche nouvelle, fondée sur l’indépendance des décisions, le réalisme dans la gestion des relations internationales et l’ouverture équilibrée sur divers partenaires.
Inspirée par l’identité nationale et attentive aux mutations du contexte géopolitique mondial, cette vision tend à consolider la souveraineté de l’État et à renforcer la place de la Tunisie sur la scène internationale. Dans cette perspective, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, Mohamed Ali Nafti, incarne cette orientation à travers ses actions et initiatives qui tendent à promouvoir une diplomatie active, équilibrée et fondée sur la coopération culturelle, le dialogue et la présence constructive de la Tunisie dans les espaces régionaux et internationaux.
La vision diplomatique du Président Kaïs Saïed se fonde sur un principe central : la souveraineté comme valeur cardinale de la politique étrangère. Cette souveraineté n’est pas comprise dans un sens de repli ou d’isolement, mais comme la condition nécessaire pour entretenir des relations fondées sur le respect mutuel et la réciprocité.
Dans ce cadre, la diplomatie tunisienne s’affirme comme un instrument de défense des intérêts nationaux et un levier de développement, sans renoncer aux engagements multilatéraux du pays. Le Chef de l’État a constamment rappelé que la Tunisie «ne s’aligne sur aucune puissance» et qu’elle «ne se place jamais dans une logique de dépendance politique ou économique».
Cette orientation se traduit concrètement par une diplomatie pragmatique, où chaque partenariat est évalué à l’aune de son utilité pour le peuple tunisien. La Tunisie s’efforce ainsi de préserver son autonomie stratégique tout en s’ouvrant à de nouvelles perspectives de coopération équilibrée, qu’elles soient africaines, arabes, européennes ou asiatiques.
L’équilibre des relations internationales : une diplomatie de justesse et de réalisme
L’un des aspects les plus significatifs de la diplomatie tunisienne contemporaine réside dans sa quête constante d’un équilibre réfléchi entre les partenaires historiques de la Tunisie et les nouveaux pôles de coopération émergents. Cette orientation ne traduit pas une rupture ou un basculement idéologique, mais bien une relecture stratégique des rapports de force mondiaux à la lumière des mutations profondes que connaît l’ordre international. En effet, sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed, la Tunisie s’efforce de repenser sa place dans le monde non pas à travers le prisme d’un alignement conjoncturel, mais à partir d’une conception souveraine et éthique des relations internationales, où la dignité nationale et la réciprocité priment sur la dépendance et les rapports asymétriques.
Dans cette logique, les relations euro-méditerranéennes demeurent un axe structurant de la politique étrangère tunisienne. L’Europe reste un partenaire incontournable, tant pour des raisons économiques que pour des raisons humaines, sociales et culturelles. La densité des échanges commerciaux, la proximité géographique et la présence d’une importante communauté tunisienne sur le continent européen confèrent à ce partenariat une dimension à la fois stratégique et affective.
Cependant, cette relation n’est plus envisagée comme une dépendance structurelle, mais comme un partenariat fondé sur le respect mutuel et la reconnaissance de la souveraineté de chaque partie. Le discours présidentiel, relayé et mis en œuvre par le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, s’inscrit précisément dans cette volonté d’équilibrer la coopération en affirmant la dignité de l’État tunisien. La signature du Mémorandum d’entente de juillet 2023 entre la Tunisie et l’Union européenne, portant sur la coopération économique, énergétique et migratoire, illustre ce tournant : il ne s’agit plus de subir les dynamiques imposées par les puissances partenaires, mais de redéfinir les termes de la collaboration sur la base de la transparence, de la parité et de la non-ingérence. Ainsi, la Tunisie ne renie pas son ancrage euro-méditerranéen, mais le réinvestit d’un sens nouveau, en le réinscrivant dans une approche équilibrée et pragmatique, fidèle à la souveraineté nationale et aux intérêts du peuple tunisien.
Parallèlement à cette consolidation des liens traditionnels, la diplomatie tunisienne déploie une ouverture assumée vers de nouveaux horizons de coopération, notamment en direction des économies émergentes et des pays du Sud. Ce mouvement, que le Président Kaïs Saïed a souvent défini comme une «diversification stratégique» des relations extérieures, traduit une volonté d’émancipation des anciennes dépendances et une réaffirmation du rôle africain et international de la Tunisie. Les récentes rencontres entre le ministre Mohamed Ali Nafti et les représentants de la Guinée ou de Cuba s’inscrivent dans cette dynamique renouvelée. Avec la Guinée, la coopération s’oriente vers des domaines structurants tels que la santé, l’éducation, la formation et le développement des compétences techniques. Ces initiatives ne se limitent pas à des échanges sectoriels : elles incarnent une vision panafricaine de la solidarité, où la Tunisie entend contribuer activement au développement du continent, non comme une puissance tutélaire, mais comme un partenaire solidaire et lucide.
De même, le dialogue approfondi avec Cuba, centré sur la coopération scientifique, médicale et pharmaceutique, met en lumière un modèle alternatif de relations internationales fondé sur le partage du savoir et la mutualisation des ressources intellectuelles et humaines. Cette approche s’oppose explicitement à la logique de l’assistanat et traduit une conception humaniste et horizontale de la diplomatie, fidèle à la pensée du Président KaïsSaïed, qui voit dans l’échange des compétences et la souveraineté des peuples les fondements d’un ordre mondial plus juste et plus équilibré.
En définitive, la diplomatie tunisienne actuelle s’articule autour d’une cohérence stratégique : refuser les dépendances anciennes sans rompre les ponts, s’ouvrir aux nouvelles opportunités sans se soumettre aux logiques de puissance et affirmer sa voix propre dans un monde multipolaire en pleine recomposition. C’est cette quête d’équilibre et de sens qui confère à la politique étrangère tunisienne sa singularité. Elle traduit une vision profondément réaliste, mais également éthique et prospective, où la souveraineté nationale ne se réduit pas à une posture, mais devient un principe d’action et un instrument de projection.
La Tunisie, miroir des valeurs et messagère de la dignité universelle
La vision du Président Kaïs Saïed confère à la diplomatie tunisienne une fonction centrale dans la promotion de l’image du pays et dans la consolidation de son rayonnement à l’étranger. Loin de se limiter à une mission de représentation classique, cette diplomatie se veut désormais une force d’influence, un instrument de valorisation culturelle et morale, mais aussi un vecteur de rayonnement intellectuel et éthique.
C’est dans cet esprit que le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, Mohamed Ali Nafti, a multiplié, tout au long de l’année 2025, les initiatives traduisant la nouvelle orientation de la diplomatie tunisienne. La participation de la Tunisie à la cérémonie d’ouverture du Grand Musée Égyptien au Caire, à l’invitation du président Abdel Fattah al-Sissi, a constitué un moment hautement symbolique. Ce geste, au-delà de sa dimension protocolaire, incarne la volonté du pays de s’associer aux grandes manifestations culturelles du monde arabe et de renforcer les liens spirituels, historiques et civilisationnels unissant les nations de la région.
Il traduit une conception renouvelée de la diplomatie culturelle, envisagée non comme un simple outil de prestige, mais comme un levier de compréhension mutuelle et d’unité symbolique entre les peuples. La Tunisie, à travers cette présence, réaffirme son attachement à la fraternité arabe, tout en promouvant une culture du dialogue et de la tolérance, fidèle à sa tradition humaniste et à sa vocation méditerranéenne.
Cette diplomatie du symbole et de la culture s’accompagne d’une diplomatie des valeurs et des droits, qui s’enracine dans la conviction que la politique extérieure ne peut être dissociée de la défense de la dignité humaine. La participation active du ministre Mohamed Ali Nafti à la commémoration du 25ᵉ anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité s’inscrit pleinement dans cette perspective. À cette occasion, il a réaffirmé l’engagement constant de la Tunisie en faveur de la justice, de l’égalité et de la paix, rappelant le rôle pionnier du pays dans la promotion des droits des femmes et dans leur participation à la vie publique et aux processus de médiation. Cet engagement n’est pas circonstanciel : il découle d’une orientation politique claire impulsée par le Président Kaïs Saïed, pour qui la souveraineté nationale doit aller de pair avec la responsabilité morale sur la scène internationale.
Une diplomatie réaliste au service de la paix et de la justice
Ainsi, la diplomatie tunisienne se distingue aujourd’hui par une double cohérence : elle conjugue la fidélité aux valeurs universelles avec la défense ferme de la souveraineté et de l’indépendance nationale. Elle ne se contente pas de réagir aux évolutions du monde, mais cherche à y apporter une contribution fondée sur la sagesse, l’équité et le respect des peuples. En inscrivant la dignité humaine au cœur de son action, le Président Kaïs Saïedredonne à la diplomatie tunisienne sa profondeur morale et son souffle intellectuel, en en faisant un instrument d’équilibre, de rayonnement et de paix dans un monde fragmenté. Cette orientation, à la fois éthique et pragmatique, traduit une conviction : la force d’une nation ne réside pas seulement dans sa puissance économique ou militaire, mais dans sa capacité à incarner des valeurs universelles et à promouvoir un ordre international fondé sur la justice, la solidarité et la dignité partagée.
La diplomatie tunisienne actuelle se caractérise par un réalisme assumé, mais aussi par un attachement profond aux principes du droit international.
Lors de la même commémoration de la résolution 1325, le ministre Mohamed Ali Nafti a souligné la constance de la position tunisienne en faveur du peuple palestinien et du respect du droit humanitaire international.
Cette posture illustre la fidélité de la Tunisie à sa tradition diplomatique, celle d’un pays non-aligné, pacifique, et défenseur des causes justes.
Sous l’impulsion du Président Saïed, cette fidélité ne relève pas de la rhétorique, mais d’une conviction politique : la Tunisie agit en conformité avec ses principes, sans céder aux pressions ou aux opportunismes.