L’arthrose du genou, ou gonarthrose, est une affection articulaire fréquente qui touche des millions de personnes dans le monde. Elle résulte de la dégénérescence progressive du cartilage de l’articulation du genou, entraînant des douleurs articulaires, une raideur et parfois une perte de mobilité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle touche près de 250 millions de personnes à l’échelle mondiale.
Cette prévalence augmente avec l’âge. Environ 10% des hommes et 13% des femmes âgés de plus de 60 ans présentent des symptômes cliniques d’arthrose du genou. La dégénérescence articulaire peut commencer dès l’âge de 40 ans, mais les signes cliniques apparaissent généralement après 50 ans. Difficultés pour pratiquer un sport, marcher, monter et descendre les escaliers en raison de douleurs d’un genou ? Ces symptômes peuvent être dus à une arthrose du genou. C’est dans ce cadre qu’une journée de sensibilisation à la gonarthrose aura lieu, aujourd’hui, samedi 8 novembre au service de rhumatologie à l’hôpital Mongi Slim à la Marsa. Ce rendez-vous vise à informer le grand public, les patients et les professionnels de santé sur les impacts de l’arthrose au genou et les moyens de la prévenir ou de la prendre en charge.
Dr Hiba Boussaa, assistante hospitalo-universitaire au service de rhumatologie de l’Hôpital MongiSlim, a expliqué dans une radio privée que«l’arthrose du genou est une maladie articulaire caractérisée par une usure du cartilage qui engendre des douleurs.Cette pathologie est souvent associée au vieillissement. L’âge est unfacteur derisque. Le risque d’arthrose augmente avec l’âge, en raison de l’avancée en âge naturelle des articulations et de la diminution de la capacité de nutrition du cartilage. Selon une étude menée en 2001, cette maladie touche 25% des personnes âgées de plus 40 ans avec une plus grande fréquence chez les personnes âgées de plus de 60 ans.
Les femmes, plus exposées
Les femmes sont plus exposées en raison des changements hormonaux qui affectent le cartilage et les os. Les facteurs génétiques peuvent également agir. Une prédisposition familiale à l’arthrose peut augmenter le risque de développer la maladie, même sans facteur déclenchant externe. L’obésité et un excès de poids augmentent les contraintes sur le cartilage, accélérant son usure.
Dr Alia Fazaa, professeure agrégée en rhumatologie, a expliqué que le diagnostic est radio–clinique. «Ce sont souvent des douleurs qui surviennent lors de la marche, à la montée d’un escalier, à l’accroupissement», soulignant que plusieurs solutions permettent de soulager les douleurs, de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer la qualité de vie. Il y a des traitements physiques, médicamenteux ou chirurgicaux».«L’essentiel, ajoute–t-elle, est de réduire les facteurs de risque et d’encourager les patients à adopter des stratégies adaptées pour améliorer leur qualité de vie. Notre journée vise àchanger le regard sur cette maladie et à améliorer durablement la qualité de vie de millions de personnes. En favorisant un diagnostic précoce, un traitement efficace et des changements de mode de vie, nous pouvons aider les personnes atteintes de gonarthrose à vivre une vie plus active et plus épanouissante.»
Kamel BOUAOUINA
