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Accueil » Quand la culture parle aux personnes en situation de handicap «j’atteste que j’ai vécu» : pour un droit au corps et à la dignité
SOCIETE lundi, 17 novembre, 2025,08:3010 Mins Read

Quand la culture parle aux personnes en situation de handicap «j’atteste que j’ai vécu» : pour un droit au corps et à la dignité

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  En Tunisie, le corps a toujours été un espace de symboles — porteur d’honneur, de beauté, de pudeur, mais rarement de parole. Dans les contes, les chansons, les films, le corps est souvent un lieu de désir et d’interdits. Mais quand ce corps est différent — marqué par le handicap — il devient silencieux, invisible, comme effacé du récit collectif. « J’atteste que j’ai vécu. » Ces mots de Pablo Neruda résonnent comme un serment d’humanité. Ils disent la présence au monde, la chair qui sent, qui souffre, qui désire. Ils rappellent que vivre, c’est aussi aimer, rêver, éprouver, dans l’intégrité du corps et la liberté du cœur. Pourtant, dans nos sociétés où le corps est souvent codé, hiérarchisé, normé, certaines existences demeurent confinées dans l’ombre. Parmi elles, celles des personnes en situation de handicap — trop souvent perçues à travers le prisme de la dépendance, jamais du désir. Parler de santé sexuelle et reproductive pour ces personnes, c’est lever un voile sur un tabou culturel et social : celui du corps différent, jugé illégitime dans l’espace de l’amour.

Le soleil de fin d’après-midi filtre à travers les rideaux du centre El Manar. Dans la salle, une douzaine de jeunes femmes, certaines en fauteuil, d’autres malvoyantes, écoutent attentivement une formatrice. Sur la table, des brochures en braille, des schémas en relief, et une question qui suspend le silence :

— « Et vous, savez-vous ce que veut dire consentir ? »

Samia, 28 ans, hésite, puis sourit timidement. C’est la première fois qu’elle entend ce mot dans ce contexte.

Pendant longtemps, on lui a parlé de soins, de rééducation, de dépendance — jamais de son corps comme d’un espace de choix, de désir ou de droit.

« J’atteste que j’ai vécu — … dans le regard des autres. »

Cet atelier, organisé par une association tunisienne, parle de santé sexuelle et reproductive. Mais, au fond, il parle surtout de reconnaissance. De ce droit essentiel à comprendre et à décider pour soi, que beaucoup de personnes en situation de handicap en Tunisie n’ont jamais pu exercer.

Selon le dernier recensement national, plus de 250 000 Tunisiens vivent avec un handicap, dont près d’un tiers sont des femmes. Pourtant, rares sont les structures médicales, éducatives ou médiatiques à aborder avec elles les questions liées à la sexualité, à la parentalité ou à la prévention.

Les tabous culturels pèsent lourd, les stéréotypes encore davantage. Le handicap est souvent perçu comme un asexué, un être sans désir ni droit à l’intimité.

Mais depuis quelques années, un mouvement discret se dessine. Des journalistes, des éducateurs, des associations comme Ibsar ou l’Organisation des journalistes pour les droits humains tentent de briser le silence. Ils forment, informent, et plaident pour une approche inclusive de la santé sexuelle et reproductive.

Car derrière chaque atelier, chaque mot prononcé à voix haute, se joue quelque chose de bien plus grand : la possibilité d’exister autrement.

De dire enfin, comme dans le poème de Pablo Neruda : « J’atteste que j’ai vécu. »

Le corps, miroir d’une culture

Le corps est la première scène où se joue la culture. Dans l’imaginaire collectif tunisien, comme dans bien d’autres sociétés, il est à la fois sacré et surveillé, investi de normes morales, religieuses et esthétiques.

La sexualité, elle, reste un territoire secret, un non-dit collectif, même pour les personnes valides. Alors, comment parler de sexualité lorsqu’il s’agit d’un corps handicapé — un corps que l’on ne regarde que sous l’angle du soin, jamais de la sensualité ?

Dans la tradition arabo-musulmane, la beauté et le plaisir ont pourtant toujours été célébrés. Des poètes andalous aux miniatures persanes, le corps y est glorifié dans ses variations, ses élans et ses fragilités. Mais la modernité a imposé d’autres critères : la performance, la productivité, l’image lisse. Le handicap, dans cette logique, devient l’autre du corps parfait, celui qu’on cache ou qu’on infantilise.

Ainsi, la culture du silence s’installe : désirer devient inconvenant, aimer devient transgressif.

Le théâtre tunisien, le cinéma, la littérature évoquent rarement ces corps empêchés. Peu d’œuvres donnent à voir la tendresse, l’érotisme, ou simplement la vie affective des personnes en situation de handicap.

Or, c’est par la culture, par l’art, que s’opère la première forme de reconnaissance. L’absence de représentation est déjà une forme d’exclusion.

Le droit de vivre pleinement son corps

Parler de droits sexuels et reproductifs, c’est d’abord parler de droit au corps. Le droit de connaître son corps, d’en prendre soin, de choisir, de dire non ou oui, d’être parent, d’aimer sans honte. Ces droits sont universels, inscrits dans les conventions internationales, notamment la Convention relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par la Tunisie en 2008.

Mais dans la réalité, la distance entre le texte et la vie demeure immense.

Selon les dernières estimations de l’Institut National de la Statistique (INS), la Tunisie compte près de 270 000 à 300 000 personnes en situation de handicap, soit environ 2,5 à 3 % de la population. Parmi elles, la majorité vit dans des conditions socio-économiques précaires, souvent sans accès adéquat à la santé.

Une étude menée par l’ONFP (Office National de la Famille et de la Population) montre que près de 40 % des personnes handicapées rencontrent des difficultés d’accès aux soins de santé de base, et que l’accès à la santé sexuelle et reproductive reste quasiment inexistant.

Peu de centres de santé sont équipés pour accueillir des patient·es à mobilité réduite, et la formation du personnel médical sur les besoins spécifiques de ces personnes demeure très limitée.

L’éducation sexuelle inclusive est, elle aussi, absente. Les écoles spécialisées n’abordent pas la sexualité, par peur, méconnaissance ou tabou moral. Pourtant, cette omission fragilise les jeunes en situation de handicap : elle les expose à la désinformation, à la manipulation et parfois aux violences sexuelles, dans un silence social accablant.

Le poids du regard et le silence des institutions

Dans la société tunisienne, le regard posé sur le handicap est souvent empreint de compassion — mais rarement de reconnaissance.

Ce regard, aussi doux soit-il, enferme. Il nie le droit au plaisir, à la maternité, à la paternité. Combien de femmes handicapées sont encore stérilisées sans consentement, ou privées du droit d’élever leurs enfants ? Combien de couples sont jugés « impossibles » au nom de la morale ou de la « protection » ?

Les institutions, malgré les engagements internationaux, peinent à intégrer la dimension sexuelle et reproductive dans les politiques publiques.

Les programmes nationaux de santé reproductive ne comportent aucun axe dédié au handicap. Les associations, souvent livrées à elles-mêmes, tentent de combler le vide : l’Association Amal pour les handicapés, l’AVFA ou encore l’Association tunisienne des mères célibataires militent pour une approche plus inclusive, mais leurs moyens sont dérisoires.

Le problème est aussi culturel : parler de sexualité reste perçu comme indécent, surtout quand il s’agit de personnes perçues comme « vulnérables ».

Or, ce silence est la première violence. Il prive de parole, donc d’existence.

Plaidoyer et voix de la dignité

Des voix s’élèvent pourtant. Des femmes et des hommes en situation de handicap prennent la parole, témoignent, écrivent, peignent, dans un geste de réappropriation du corps.

L’une d’elles confiait lors d’un atelier organisé par l’ONFP : « Je veux qu’on me regarde autrement. Pas comme une malade, ni comme une enfant. Comme une femme qui a le droit d’aimer. »

Ce simple aveu est un manifeste. Il appelle à une révolution du regard, à un changement de culture.

Les médias et la création artistique ont ici un rôle majeur à jouer : faire exister ces corps autrement, briser le tabou par la beauté, par la parole, par l’art.

C’est tout le sens du plaidoyer médiatique : transformer la perception sociale pour inspirer le changement politique.

Donner la parole, c’est déjà rendre justice.

J’atteste que j’aime

Les droits sexuels et reproductifs des personnes en situation de handicap ne sont pas un luxe, ni une revendication marginale : ils sont une mesure de notre humanité collective.

Reconnaître à chacun le droit d’exister dans son corps, c’est rendre à la vie sa plénitude, à la société sa maturité, à la culture sa vérité.

Revenir à Neruda, c’est refermer le cercle. Et peut-être qu’un jour, dans un poème, dans une chanson, dans une rue de Tunis, une voix dira simplement : « J’atteste que j’ai vécu » devient alors « J’atteste que j’aime, que je désire, que je suis. »

Mona BEN GAMRA

 

Ce qu’en dit la loi – Ce qui existe déjà

Il y a des protections légales partielles aux personnes en situation de handicap.  la Tunisie a, en effet, des engagements via la CDPH, une loi d’orientation sur le handicap, et des garanties constitutionnelles contre la discrimination. Mais il n’existe pas une loi spécifique clairement dédiée aux droits sexuels et reproductifs des personnes handicapées (avec des dispositions détaillées comme “droit à la sexualité”, “droit à la contraception”, “non-stérilisation forcée” dans tous les cas, etc).

Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH)

La Tunisie a ratifié la CDPH. Dans son rapport, l’ONU souligne que, en vertu de l’article 17 de la convention, “il est absolument interdit de forcer les femmes avec des déficiences à subir une stérilisation ou un avortement.Cela donne un cadre international que la Tunisie s’est engagée à respecter.

Constitution tunisienne

L’article 48 (ou 44 selon certaines sources) de la Constitution protège les personnes handicapées contre toute discrimination et oblige l’État à prendre des mesures pour leur intégration.

Cela constitue une base constitutionnelle pour défendre des droits, y compris des droits à la santé ou à l’intégration sociale.

Loi d’orientation sur le handicap

Il existe une “loi d’orientation relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées” en Tunisie.

Cette loi prévoit des mesures pour l’intégration sociale, l’accès aux services médicaux et sociaux.

Cependant, selon un rapport (UNFPA), aucune mesure spécifique n’a encore été mise en place “pour permettre l’accès au droit à la santé sexuelle et reproductive des personnes en situation de handicap.”Le même rapport relève des obstacles : infrastructure non accessible, manque d’information, barrières comportementales/institutionnelles, etc.

Capacité juridique et tutelle

Dans certains cas, des personnes handicapées intellectuelles ou psychosociales sont sous “tutelle” ou “co-tutelle”, ce qui les prive de certains droits civils comme le droit de se marier ou d’avoir des enfants sans l’accord du tuteur.

Selon ce rapport, cela pose un problème très sérieux en matière d’autonomie et de droits reproductifs, car cela rend difficile l’exercice de la pleine capacité juridique.

Le comité de la CDPH (ONU) a appelé la Tunisie à revoir certaines lois : il y a des “lois qui n’accordent pas la pleine capacité juridique” aux personnes handicapées. Des ONG et rapports pointent que, bien qu’il existe des obligations légales, la mise en pratique est très insuffisante (manque d’accessibilité des services de santé sexuelle et reproductive, absence de mesures spécifiques, discrimination, manque d’informations, etc.).  Il y a aussi un problème de décision “coercitive” : des personnes handicapées peuvent subir des choix imposés par des tiers (famille, tuteurs) concernant leur santé reproductive.

dignité droits ONFP personnes handicapées

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