Une éclaircie dans la grisaille ! Alors que les problèmes inhérents à l’infrastructure sportive handballistique (nombre insuffisant de sites, salles en piteux état et, selon les normes internationales, non homologables…) restent entièrement posés, voilà qu’on annonce, presque avec tambour et trompette, la réouverture officielle du fameux Centre de formation et de préparation de l’élite sportive de Mahdia. Ce dernier est, désormais, à la disposition de la Fédération Tunisienne de Handball (FTHB) depuis mardi pour accueillir les différentes sélections des jeunes (filles et garçons) qui peuvent y résider dans le cadre du régime «Sport et études». Le plus réconfortant est que ledit centre reprend vie, en arborant un superbe new-look après l’achèvement d’importants travaux d’aménagement, de restauration et d’embellissement avec, en sus, la création d’une salle de musculation moderne et l’extension du réfectoire et de la salle de réunion. Certes, ces travaux, dont le coût global est de l’ordre de 790 mille dinars, ont beaucoup traîné en longueur (près de quinze mois). Certes aussi, ce retard a énormément pénalisé le travail de formation. Mais, ne dit-on pas «mieux vaut tard que jamais ?»
Et alors qu’il rouvre enfin ses portes, on comprend la grande satisfaction de ses exploitants, cet espace ayant enfanté, depuis sa création, une armée de jeunes talents devenus, plus tard, des célébrités du handball tunisien, à l’image de Abdelhak Ben Salah, Mosbah Sanaï, Nidhal Omri et autres Mohamed Amine Darmoul.
Quid des deux autres centres ?
Autant on applaudit la remise en marche du centre de Mahdia, autant nous appelons à la nécessité d’en construire d’autres. Le moment est, d’ailleurs, propice pour se poser la question : où en sont les projets de création de deux centres à Kebili et à Nabeul, promis, depuis l’année dernière, par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Si nous insistons sur ce point, c’est parce que l’expérience de la construction de ce genre de structure a abondamment fait la preuve de son utilité et de ses bienfaits futuristes, non seulement à Mahdia, mais aussi dans les pays où le handball est devenu performant sur la scène internationale. Non, on ne perdrait rien à s’en inspirer.
Mohsen ZRIBI
