Le Parlement a adopté, hier soir, l’augmentation des salaires et des pensions de retraite dans les secteurs public et privé au titre des années 2026-2027-2028 et ce, dans le cadre de l’article 15 du projet de loi de finances pour l’année 2026.
Ces majorations seront fixées par décret.
Le Parlement a également approuvé la réduction progressive de la charge fiscale imposée sur les pensions de retraite à travers l’adoption de l’article 56, malgré l’objection de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, à cette proposition.
La ministre a précisé que 56 % des retraités dont le revenu annuel imposable est inférieur à 5 000 dinars bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale solidaire (70 % dans le secteur privé et près de 18 % dans le secteur public).
« La proposition de modification affectera considérablement les finances publiques, non seulement en 2026 mais jusqu’en 2028, car les ressources fiscales attendues sont comptées dans le budget de l’État à moyen terme ainsi que pour les caisses », a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné que cette mesure aura un impact sur la liquidité des caisses sociales, car elles seront obligées de fournir des montants supplémentaires équivalents à la valeur des augmentations des pensions résultant de la réduction d’impôt.
La ministre a estimé que le modèle économique soutenu par le taux de réduction mentionné a un impact négatif sur l’équité dans la répartition de l’impôt, c’est-à-dire qu’à mesure que la pension est plus élevée, la réduction d’impôt est plus importante, ce qui va à l’encontre du principe d’équité fiscale et sociale.
A noter que le nombre de retraités en Tunisie est d’environ un million 278 mille, répartis entre le secteur public (34,9 %) et le secteur privé (65,1 %).
(D’après TAP)
