Le GPE (Global Partnership for Education/Partenariat mondial pour l’éducation) vient de publier un rapport d’achèvement d’un financement de 714.636 dollars pour le renforcement des capacités du système éducatif en Tunisie. Ce financement couvrait la période allant du 28 mars 2022 au 31 mars 2025.
En début de 2022, l’UNICEF a été sélectionnée par notre ministère de l’Éducation et des partenaires techniques et financiers pour servir d’agent partenaire dans la mise en œuvre du Financement pour le renforcement des capacités.
Rappelons qu’en 2024, le GPE a permis à notre pays d’avoir un financement à effet multiplicateur, pour un montant de 12 millions de dollars, dont la soumission a été soumise au secrétariat du GPE au cours de cette année, qu’il a approuvé.
Dans le rapport d’achèvement d’un financement de 714.636 dollars pour le renforcement des capacités du système éducatif, que vient de publier le GPE, il est indiqué que l’appui apporté à notre ministère de l’Éducation, afin d’accompagner le processus de planification sectorielle, a permis de suivre les standards de qualité internationaux, notamment avec le soutien des pratiques promues par le Partenariat mondial pour l’éducation.
Il est, également, mentionné que la finalisation du Plan stratégique de l’éducation 2023-2035 a été bâti sur les acquis précédents, entre autres l’analyse sectorielle menée en 2020-2021 et validée en 2022, l’analyse sectorielle de l’éducation pour la détermination des objectifs du plan stratégique 2025-2035 de l’UNICEF, et l’amélioration de la disponibilité des données sur des aspects importants et avec des lacunes, notamment concernant la préscolarisation et la violence en milieu scolaire qui sont devenues des priorités au sein du ministère.
Importance des apprentissages et de l’équité
Le rapport rappelle que le financement a été attribué pour renforcer la planification et l’élaboration de politiques intégrant la notion de genre pour un impact systémique, mobiliser des actions et des financements coordonnés pour permettre des changements transformationnels, renforcer les capacités, adapter et apprendre pour mettre en œuvre des réformes et obtenir des résultats à l’échelle.
Au niveau du Renforcement de la planification et de l’élaboration de politiques intégrant la notion de genre pour un impact systémique, le rapport note que toutes les activités reflétées dans la proposition ont été complétées. Le Plan sectoriel basé sur l’analyse sectorielle a pu être finalisé, présenté et discuté. Ce plan propose des programmes ciblés devant contribuer à répondre aux enjeux majeurs du système éducatif identifiés par l’analyse sectorielle, ainsi que par l’analyse des facteurs favorables et priorisés lors des ateliers de préparation. Les apprentissages et l’équité y ont une place importante.
En ce qui concerne la mobilisation des actions et des financements, selon le rapport, les appuis dans ce domaine ont permis de favoriser les consultations entre notre ministère et ses partenaires, notamment sur l’analyse sectorielle, le plan sectoriel, ainsi que sur l’analyse des facteurs favorables. Cependant, il est signalé que les activités prévues relatives à l’organisation de la revue annuelle conjointe n’ont pas eu lieu, pour cause de plan non finalisé dans les temps prévus initialement mais les consultations pour l’élaboration des documents ont été supérieures au nombre envisagé initialement. Ce qui a contribué à déclencher une dynamique positive de coordination entre partenaires sectoriels.
Pallier les lacunes sur les données
Pour le renforcement des capacités, il est indiqué que le financement a grandement contribué à renforcer le système de données et leur disponibilité, particulièrement dans les domaines où il y avait le plus de lacunes comme la violence en milieu scolaire et la petite enfance. Le financement a permis de mobiliser de l’assistance technique pour des analyses supplémentaires de la base de données générée par la collecte de données dans le cadre de l’étude sur la violence en milieu scolaire, étude effectuée sous d’autres financements. Suite à cette étude, le ministère de l’Éducation
a souhaité lancer un travail de formulation d’une stratégie nationale interministérielle de lutte contre la violence en milieu scolaire. Depuis 2011, il s’agit du premier rapport national sur cette problématique avec un échantillon statistiquement valable.
D’autre part, et toujours selon le rapport du GPE, le financement pour le renforcement des capacités a permis de mobiliser de l’assistance technique pour la conduite de l’évaluation des compétences des enfants à l’entrée du primaire.
Le rapport signale que cette évaluation est la première de ce genre chez nous et a permis de fournir des données et une analyse approfondie par rapport aux compétences des enfants suivant leur fréquentation de services préscolaires.
Ces analyses sur la violence et sur le préscolaire ont, également, permis l’élaboration du Plan sectoriel 2025-2035 et du Plan opérationnel budgétisé 2025-2028.
Zouhour HARBAOUI
