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Accueil » Géopolitique du numérique et souveraineté humaine :  Réinventer les paradigmes du XXIᵉ siècle
NATION vendredi, 5 décembre, 2025,08:359 Mins Read

Géopolitique du numérique et souveraineté humaine :  Réinventer les paradigmes du XXIᵉ siècle

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Par Mondher AFI

 

La rencontre tenue le 2 décembre au Palais de Carthage entre le Président Kaïs Saïed, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, la Secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications, Doreen Bogdan-Martin, le Directeur général de l’Organisation arabe des TIC, Mohamed Ben Amor, et le Secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes, Mohamed Salah Ben Aïssa, ne peut être réduite à un simple rendez-vous institutionnel inscrit dans l’agenda protocolaire de la transition d’un «monde de l’information» vers un «monde de l’intelligence». 

 

Ce moment politique, dense et hautement révélateur, s’inscrit dans un tournant géostratégique où la Tunisie cherche à repositionner sa place au sein de la recomposition numérique mondiale et à impulser une réflexion arabe nouvelle sur les contours de la souveraineté à l’ère des réseaux.

L’événement a offert un condensé de ce qui pourrait devenir la doctrine tunisienne face à la révolution numérique : une doctrine ancrée dans la souveraineté, nourrie par l’éthique, structurée par une vision civilisationnelle et tournée vers la protection de l’humain au cœur des machines algorithmiques.

La référence du Président Kaïs Saïed à «un tournant historique pour l’humanité» ne relève ni de l’emphase ni du simple registre symbolique. Elle exprime une lecture stratégique qui considère la révolution numérique comme une transformation de nature anthropologique : la mutation ne touche plus seulement les technologies de traitement des données, mais les conditions mêmes de l’action humaine, les dispositifs de la décision publique, les régimes de vérité et les formes de la gouvernance. Dans cette perspective, la convergence exceptionnelle à Tunis de représentants de la Ligue arabe, de l’Union internationale des télécommunications et de l’Organisation arabe des TIC n’est pas une juxtaposition protocolaire, mais l’architecture intentionnelle d’un projet. La Tunisie s’efforce ainsi de réinscrire le monde arabe dans la dynamique globale du numérique, sans subir les modèles dominants ni les grilles de régulation imposées par les puissances technologiques établies. Le rapprochement voulu entre l’échelle arabe, en quête de cohérence politique et civilisationnelle, l’échelle internationale où s’élaborent les normes de la gouvernance numérique mondiale, et l’échelle régionale en tant que levier opérationnel de transformation technologique, témoigne d’une vision hiérarchisée et souveraine des centres de pouvoir. Loin d’être un geste conjoncturel, cette configuration triangulaire exprime une intention profonde : faire de la Tunisie non pas un simple bénéficiaire des transitions numériques, mais un espace de conception, d’expérimentation et de médiation stratégique. Autrement dit, un laboratoire de souveraineté numérique capable de dialoguer avec les grandes puissances sur un pied d’égalité conceptuelle et non sur le terrain de la dépendance technique. Cette ambition, souvent absente des politiques arabes fragmentées sur ces questions, confère à la démarche tunisienne une valeur paradigmatique : elle propose une manière nouvelle d’articuler souveraineté, technologie et géopolitique, et redonne au pays un rôle d’acteur pivot dans la réinvention intellectuelle et institutionnelle du monde arabe.

 

Vers une éthique de la transformation numérique : opportunités, vulnérabilités et affirmation de la souveraineté

Le discours présidentiel ne se contente pas d’appeler à la modernisation technique de l’État, il en propose une grille de lecture qui croise philosophie, droit, éthique publique et géopolitique des technologies. Selon cette lecture, la numérisation représente simultanément une opportunité historique et une vulnérabilité potentielle, un terrain d’émancipation civique et un champ d’aliénation cognitive. D’un côté, elle ouvre des perspectives structurantes : réduction des inerties bureaucratiques, élimination des zones d’opacité, amélioration de la qualité des services publics, rationalisation des chaînes décisionnelles, lutte contre la corruption et les rentes informelles qui minent la confiance dans l’État. De l’autre, elle expose les sociétés à des menaces subtiles mais profondes : manipulation des perceptions collectives à travers les flux numériques, dépendance à des infrastructures étrangères, perte de contrôle sur la donnée publique, fragilisation de la décision souveraine et construction de réalités artificielles capables d’infléchir les comportements politiques. Cette dialectique du numérique — simultanément libératrice et aliénante — constitue le noyau d’une réflexion qui refuse de considérer la technologie comme neutre ou innocente. Pour le Président, toute technologie est inscrite dans un système de valeurs, de pouvoirs et de rapports de domination. D’où la question centrale : non pas «comment intégrer les technologies de l’information», mais «comment les intégrer tout en préservant la capacité de jugement humain, la vérité comme principe régulateur et la souveraineté comme fondement de la décision.» Cette approche, qui place la dignité cognitive et la maîtrise publique au cœur de la transition numérique, réintroduit une profondeur éthique trop souvent absente des politiques technologiques. Elle montre que la Tunisie ne se contente pas de rattraper un retard, mais cherche à inventer une trajectoire originale où le progrès numérique rime avec autonomie stratégique, responsabilité démocratique et refondation de la puissance publique.

 

Identité numérique, construction du sujet et pouvoir algorithmique : vers une sociologie critique du numérique

Le discours du Président Kaïs Saïed s’inscrit, sans les citer explicitement, dans le prolongement des analyses les plus avancées de la sociologie du numérique — celles de Sherry Turkle, Fanny Georges ou Manuel Castells. En évoquant la capacité des technologies à «modeler la perception», «altérer la vérité» ou «réécrire la réalité», il suggère une transformation majeure : l’avènement d’une subjectivité façonnée par l’architecture algorithmique des plateformes. L’identité n’est plus simplement ce que l’individu affirme ou ce que ses actes montrent, elle se recompose en trois strates qui interagissent et se superposent. L’identité déclarative, d’abord, que le sujet offre consciemment. L’identité agissante, ensuite, produite par les traces numériques captées par les plateformes. Et enfin, l’identité calculée, élaborée par les algorithmes qui infèrent, prédisent ou anticipent les comportements à partir de corrélations statistiques invisibles.

Cette dernière strate — l’identité algorithmique — incarne le cœur du pouvoir numérique contemporain. Elle oriente les recommandations, module les interactions, filtre l’information et détermine la visibilité sociale. Le citoyen se trouve ainsi menacé de devenir un simple paramètre dans une équation opaque, un objet de calcul plus qu’un sujet doté de droits. Le Président Saïed met ainsi en lumière un enjeu majeur : la principale menace du XXIᵉ siècle n’est plus militaire mais cognitive. L’enjeu réside désormais dans la capacité d’acteurs étrangers — qu’il s’agisse d’États ou de multinationales — à fabriquer des identités, des croyances et des comportements conformes à leurs logiques d’influence. La souveraineté devient alors un enjeu civilisationnel : il s’agit de préserver la faculté d’un peuple à produire ses propres récits, à protéger son imaginaire collectif et à rester maître des structures symboliques qui gouvernent la vie sociale.

 

Souveraineté numérique, refondation arabe et géopolitique de l’humain : la stratégie tunisienne

Dans cette perspective, la souveraineté numérique ne peut plus être réduite à la simple sécurisation des infrastructures ou à la gestion technique des bases de données. Elle engage une conception beaucoup plus large, qui place au cœur de la politique nationale la capacité d’un peuple à définir son avenir, à structurer ses valeurs, à produire ses représentations collectives et à maîtriser les instruments cognitifs et culturels qui déterminent la manière dont il comprend et façonne le monde. Cette approche dépasse les logiques purement techniques ou économiques pour inscrire la Tunisie dans une dynamique civilisationnelle : il s’agit de penser la souveraineté comme un projet intégral, où le contrôle des flux numériques et de l’information devient indissociable de l’émancipation intellectuelle et de la protection de la vérité. Cette vision est en résonance avec les grandes stratégies adoptées par les puissances mondiales : la Chine, avec sa «muraille numérique» qui combine sécurité, contrôle et autonomie ; l’Union européenne, à travers son projet d’autonomie stratégique qui vise à réguler les infrastructures et protéger les citoyens ; les États-Unis, avec l’emprise tentaculaire des Big Tech sur la production et la diffusion des données, la Russie, par le développement d’infrastructures souveraines nationales, et l’Inde, par la promotion de plateformes numériques locales. Mais la Tunisie, loin de se contenter de suivre ces modèles, affirme sa capacité à se positionner en acteur autonome, capable de produire ses propres normes, d’inventer ses modèles institutionnels et de participer activement à la régulation mondiale de l’espace numérique. 

À cet égard, la présence d’Ahmed Aboul Gheit lors de la récente rencontre prend une dimension stratégique majeure : elle symbolise la possibilité d’une architecture numérique arabe commune, susceptible de dépasser les dispersions actuelles et de générer une cohérence collective. Le Président Saïed propose une vision intégrée et prospective, fondée sur des initiatives concrètes : la création de zones de données protégées, le développement d’une infrastructure mutualisée, l’édification d’un marché numérique arabe, la définition de normes panarabes de cybersécurité, la mise en place d’instituts régionaux de recherche et de formation en intelligence artificielle et le renforcement des capacités humaines pour atteindre un niveau réel d’autonomie technologique et cognitive. Cette démarche ne vise pas à établir une hégémonie tunisienne, mais à catalyser un mouvement collectif où Carthage devient un laboratoire stratégique et un espace d’ingénierie politique capable de réinventer les relations de puissance dans le monde arabe. Elle inscrit la Tunisie dans une trajectoire où la souveraineté n’est pas seulement défensive mais créatrice, où l’État se positionne comme initiateur et régulateur de projets à forte valeur stratégique.

Ce qui distingue cette approche, et qui lui confère sa dimension profondément prospective, est la centralité de l’humain dans le système numérique. Contrairement aux logiques mondiales dominantes, fondées sur la vitesse, la performance, l’optimisation et le contrôle automatisé, la Tunisie propose de placer l’homme et sa dignité au centre de l’écosystème numérique. La technologie, dans cette perspective, n’est pas une fin en soi, mais un instrument au service de la liberté intellectuelle, de la lisibilité du vrai et de l’autonomie cognitive. Cette orientation éthique et stratégique préfigure une véritable géopolitique de l’humain, où la puissance d’un État ne se mesure plus uniquement à sa capacité technique, mais à sa faculté de préserver la souveraineté cognitive et de protéger l’intégrité des individus face aux intelligences artificielles, aux systèmes décisionnels opaques et aux manipulations globales de l’information. Ainsi, la Tunisie se positionne non à la marge, mais au centre d’un débat fondamental : comment concevoir un avenir numérique qui permette de bâtir une société autonome, responsable et fidèle à ses valeurs, tout en relevant les défis technologiques, sociaux et éthiques du XXIᵉ siècle. 

 

 

Kais Saied Président de la République

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