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Accueil » L’Europe et le paradoxe «huntingtonien»
tribunes mardi, 16 décembre, 2025,09:056 Mins Read

L’Europe et le paradoxe «huntingtonien»

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Par Jamel BENJEMIA

La nouvelle «National Security Strategy» (NSS) publiée le 4 décembre 2025 par Washington a retenti sur le Vieux Continent comme une sommation à peine voilée. Là où les Européens attendaient une analyse stratégique classique, les États-Unis décrivent une Europe menacée non seulement d’affaissement économique, mais d’un possible «effacement civilisationnel». 

Le rapport affirme vouloir «soutenir la liberté et la sécurité de l’Europe, tout en restaurant sa confiance civilisationnelle et son identité occidentale».

La sidération tient moins au diagnostic qu’à son implication : pour Washington, il ne s’agit plus de défendre l’Europe contre des adversaires, mais de la sauver d’elle-même, de ses choix énergétiques jugés contraignants, de sa politique migratoire dite inconsidérée, de son progressisme bureaucratique accusé d’avoir affaibli ses fondations. L’Europe apparaît comme une civilisation vacillante, incapable d’assumer ce que les États-Unis nomment son «héritage occidental».

Derrière cette inquiétude, sincère ou calculée, plane la silhouette de Samuel Huntington. Et c’est là que se noue le paradoxe «huntingtonien» : invoquer une pensée censée éclairer l’avenir alors qu’elle repose sur des catégories héritées d’un monde révolu.

Un diagnostic américain nourri de nostalgies 

La stratégie américaine ne voit plus en l’Europe un pilier de stabilité, mais un espace fragilisé, hésitant entre ouverture et doute identitaire. Pour Washington, l’affaiblissement européen serait moins la conséquence d’un choc extérieur que le symptôme d’une érosion interne.

La grille de lecture reprend les thèses de Huntington :
– les civilisations ne survivent qu’en demeurant fidèles à leur matrice ;
– les identités se dissolvent lorsque les flux migratoires ne s’inscrivent plus dans un cadre cohérent ;
– les alliances se maintiennent grâce à une affinité culturelle entretenue.

L’Europe devient ainsi, aux yeux américains, l’un de ces «États clefs» dont la fragmentation menace l’ensemble occidental. L’effroi n’est pas seulement stratégique : il touche au langage commun de l’Occident.

Mais ce regard en dit autant sur l’Amérique que sur l’Europe. Sous le discours civilisationnel perce la volonté de préserver la continuité de l’hémisphère occidental, continuité indispensable à la puissance américaine.

Le malentendu : ce que Huntington voit, ce que l’Europe devient

Huntington analysait un monde où les identités nationales étaient perçues comme des blocs stables. L’Europe d’aujourd’hui évolue dans un univers inattendu : frontières poreuses, identités multiples, appartenances remodelées.

Le paradoxe tient à ceci : Huntington dénonçait l’illusion universaliste, mais ses héritiers semblent aveugles à un phénomène contraire et contemporain, la plasticité des cultures, leur capacité à se transformer sans se dissoudre.

L’Europe ne s’efface pas parce qu’elle s’ouvre, mais lorsqu’elle renonce à convertir son héritage en projet. Sa fragilité n’est pas l’altérité, mais l’absence de volonté politique. La crise européenne n’est pas un choc de civilisations, mais un choc de décisions différées.

Ce que certains lisent comme une dissolution est peut-être la forme inachevée d’une recomposition. L’Europe a toujours survécu en intégrant ce qui la transformait ; ce n’est pas une faiblesse, mais la marque d’une civilisation capable de durer.

Le piège de la «sécurité sociétale»

L’autre pilier de l’analyse «huntingtonienne», la «sécurité sociétale», affirme que la survie d’une nation dépend de sa capacité à préserver ses caractéristiques essentielles. Idée séduisante autrefois, mais devenue un piège lorsqu’elle sert de matrice stratégique.

Elle fige les sociétés dans une image d’elles-mêmes ; elle confond continuité et immobilité. Elle fournit aux politiques le prétexte de transformer la culture en enceinte plutôt qu’en récit, assignant les peuples à une identité figée, incapable d’absorber les contradictions du monde.

Or l’Europe n’a jamais persisté qu’en transformant sa propre grammaire : religions, révolutions, migrations, renaissances. Elle a toujours fait de sa fragilité une force. Le danger n’est pas l’autre : c’est de ne plus savoir quoi faire de soi.

L’Europe entre deux périls

Face à cette doctrine américaine, l’Europe réagit d’abord par indignation. Elle y voit une ingérence, un paternalisme, une mise sous tutelle civilisationnelle. Et elle n’a pas tort : la «National Security Strategy» (NSS) demeure imprégnée de la logique «monroïste» qui veut maintenir l’hémisphère occidental sous orbite américaine. Rien n’a vraiment changé depuis la guerre d’Irak, quand Washington divisait le continent en «vieille» et «nouvelle» Europe. Bush résumait l’esprit du moment : «Punir la France, pardonner l’Allemagne».

Il s’agissait moins de diplomatie que d’une stratégie éprouvée : «Diviser pour régner», fissurer pour mieux façonner.

Mais l’indignation ne suffit pas. L’Europe fait face à deux périls :

  1. Accepter le cadre américain, au risque de devenir un auxiliaire stratégique, soumis aux alternances de Washington.
  2. S’abstenir de toute réflexion sur son propre devenir, laissant ses contradictions internes miner sa cohésion.

Le paradoxe «huntingtonien» tient dans ce dilemme : rejeter Huntington, c’est ignorer la question de la cohésion ; l’accepter, c’est s’enfermer dans une vision trop étroite pour saisir la complexité européenne.

Ce qui manque à l’Europe n’est pas un diagnostic extérieur, mais un désir intérieur : une volonté de puissance qui ne soit ni imitation ni résistance, mais affirmation.

L’Europe doit se réveiller

Ce que révèle le rapport américain, derrière ses prudences civilisationnelles, c’est peut-être moins la fragilité européenne que la fragilité de l’Occident lui-même. Les défauts qu’il attribue à l’Europe : perte de confiance, divisions internes, doute identitaire, lenteur stratégique, ne sont-ils pas ceux qui travaillent aussi les États-Unis ? Le continent européen se voit reprocher ce que l’Amérique peine à regarder chez elle : une polarisation qui ronge le pacte civique, une incapacité à maîtriser les flux migratoires, une fragmentation culturelle qui traverse ses États comme une faille tectonique.

Le proverbe arabe ne s’y trompe pas : « Le dromadaire ne voit jamais sa propre bosse ».
L’Amérique, inquiète de l’ombre européenne, oublie parfois la sienne, pourtant plus sombre qu’elle ne l’admet. La critique qu’elle adresse au Vieux Continent ressemble alors moins à un diagnostic qu’à une projection, l’aveu discret d’un monde occidental en quête de lui-même.

À y regarder de près, cette inquiétude américaine rejoint l’intuition prémonitoire d’Alain Peyrefitte lorsqu’il écrivait : «Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera.»
Non pas par fascination, mais parce que l’Occident pressentait déjà l’avènement d’un monde où son hégémonie ne serait plus une évidence, où ses catégories mentales — Huntington en fut l’un des derniers architectes — vacilleraient face à des puissances que rien ne rattache à l’héritage occidental.

Ainsi, la question adressée à l’Europe n’est qu’un miroir tendu à l’Amérique.
Ce que Washington redoute pour l’Europe, c’est ce qu’elle redoute pour elle-même : de perdre le centre du jeu, de voir s’effriter l’unité symbolique qui portait sa puissance, de devenir une civilisation parmi d’autres, et non plus la matrice du monde.

L’Europe n’a donc pas seulement à se réveiller : elle doit comprendre que son destin n’est pas isolé. La fragilité qui lui est reprochée est celle de tout l’Occident au seuil d’un basculement historique.

La question n’est plus : que va devenir l’Europe ?
Mais, qui, de l’Europe ou des États-Unis, saura reconnaître sa propre bosse avant qu’il ne soit trop tard ?

Et derrière cette interrogation, une autre se dessine, immense et silencieuse, comme une ombre portée : le monde qui s’éveille n’attendra pas que l’Occident se souvienne de lui-même.


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