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Accueil » Refonder le dialogue des civilisations pour une paix universelle
NATION mercredi, 17 décembre, 2025,08:329 Mins Read

Refonder le dialogue des civilisations pour une paix universelle

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Par Mondher AFI

Depuis la fin de la guerre froide, l’ordre international semble osciller entre deux dérives symétriques : d’un côté, une lecture déterministe annonçant l’inéluctabilité d’un affrontement entre civilisations, de l’autre, un discours diplomatique sur le dialogue, souvent réduit à une formule consensuelle, déconnectée des réalités du pouvoir et des rapports de force. 

Entre ces deux extrêmes, rares sont les approches qui parviennent à articuler lucidité stratégique, rigueur intellectuelle et responsabilité morale.

C’est précisément dans cet espace exigeant que s’inscrit la participation de la Tunisie au XIᵉ Forum international de l’Alliance des Nations unies pour les civilisations, tenu à Riyad les 14 et 15 décembre 2025, sous l’égide du Président Kaïs Saïed et conduit par le ministre des Affaires étrangères. Loin d’une présence protocolaire ou circonstancielle, cette participation traduit une vision cohérente et structurée du dialogue des civilisations, pensée comme un impératif politique rationnel dans un monde fragmenté, instable et soumis à une instrumentalisation croissante des identités culturelles et religieuses.

 Le «choc des civilisations» relu à l’épreuve du réel historique

 La thèse du «choc des civilisations» a durablement structuré l’imaginaire stratégique contemporain en affirmant que les lignes de fracture majeures du monde post-idéologique seraient désormais tracées par des appartenances culturelles et civilisationnelles réputées irréductibles. En substituant la culture à l’idéologie comme principe explicatif central des conflits, cette thèse a offert une grille de lecture séduisante par sa simplicité, mais dangereuse par son caractère déterministe. Car, lorsqu’elle est absolutisée, elle cesse d’être un outil heuristique destiné à éclairer la complexité du réel pour devenir un dispositif normatif, voire performatif, qui contribue à produire ce qu’il prétend seulement décrire. L’analyse se mue alors en prophétie autoréalisatrice, et la théorie en justification anticipée de la violence.

Or, l’expérience historique récente dément toute lecture essentialiste des conflits. Les crises contemporaines ne traduisent pas une incompatibilité ontologique entre civilisations, mais révèlent avant tout l’effondrement, ou l’insuffisance des cadres politiques, juridiques et symboliques chargés de réguler la coexistence des différences. Là où les institutions échouent à produire du sens commun, là où le droit se retire au profit de la force, les identités cessent d’être des vecteurs de reconnaissance pour devenir des instruments de mobilisation conflictuelle. La violence ne naît pas des cultures en tant que telles, mais de leur instrumentalisation dans des contextes de vacance du politique et d’appauvrissement du projet collectif.

Les identités, en elles-mêmes, ne portent aucune fatalité guerrière. Elles sont des constructions historiques, mouvantes, traversées par des tensions internes et fondamentalement ouvertes à l’altérité. Elles deviennent violentes lorsqu’elles sont érigées en substitut à la légitimité politique, lorsqu’elles compensent l’absence d’horizon commun ou lorsqu’elles servent à masquer l’incapacité des élites à formuler un projet collectif inclusif. Dans ces conditions, la référence à la civilisation fonctionne moins comme un héritage vivant que comme un refuge symbolique, mobilisé pour combler le vide laissé par la crise du politique.

Le dialogue contre l’essentialisation

C’est précisément contre cette dérive que s’inscrit la vision portée par le Président Kaïs Saïed. Celle-ci repose sur une lecture critique à la fois philosophique et politique de la question civilisationnelle. Elle reconnaît pleinement la réalité des cultures, des mémoires et des appartenances, non comme des abstractions folkloriques, mais comme des matrices de sens qui structurent l’expérience humaine. Toutefois, elle refuse catégoriquement leur transformation en essences closes, figées et intrinsèquement antagonistes. Une telle essentialisation, loin de protéger les identités, les appauvrit en les coupant de leur historicité et de leur capacité d’évolution.

Dans cette perspective, le pluralisme n’est pas perçu comme une menace pour l’unité du genre humain, mais comme une donnée constitutive de son histoire. La diversité des cultures n’est ni un accident ni une anomalie à corriger, elle est le produit d’une longue stratification des expériences humaines. Le véritable défi politique ne consiste donc pas à nier cette pluralité ni à la sacraliser, mais à l’organiser rationnellement. Seule la raison politique, entendue comme capacité à instituer des règles communes, à produire du droit et à reconnaître l’autre comme sujet, est en mesure de transformer la pluralité des appartenances en coexistence pacifique.

Ainsi conçu, le dialogue des civilisations ne relève ni de la naïveté morale ni du relativisme culturel, il s’impose comme une exigence de lucidité historique et de responsabilité politique. Refuser l’essentialisation des identités, ce n’est pas nier leur force, mais au contraire les restituer à leur véritable fonction : non pas séparer irrévocablement les humains, mais leur permettre de se reconnaître dans leurs différences sans sombrer dans la logique de l’ennemi absolu.

La rationalité juridique et politique comme socle du dialogue 

L’un des fondements les plus structurants de l’approche tunisienne réside dans son ancrage résolument rationnel et juridique. Le dialogue des civilisations, tel qu’il est conçu par le Président Kaïs Saïed, ne procède ni d’un registre émotionnel ni d’une gestuelle symbolique destinée à produire du consensus apparent. Il s’inscrit, au contraire, dans un exercice exigeant de raison politique, fondé sur la primauté du droit, le respect de la souveraineté des États et le principe de responsabilité dans les relations internationales. Le dialogue n’y est pas conçu comme une fin en soi, mais comme un instrument de régulation des rapports entre entités culturelles et politiques dans un système international marqué par l’instabilité et la fragmentation.

Dans cette perspective, dialoguer ne signifie pas effacer les différences ni les neutraliser dans un discours uniformisant. Il s’agit plutôt de les rendre intelligibles, c’est-à-dire de les inscrire dans un cadre commun de compréhension réciproque, structuré par des règles partagées. La diversité n’est pas ici célébrée comme une valeur abstraite ou un slogan normatif, mais pensée comme une réalité sociale et historique qui, sans médiation institutionnelle, tend naturellement à se transformer en conflictualité. Le cadre normatif devient alors la condition même de la coexistence : sans droit, la pluralité dégénère en rivalité ; sans règles communes, la reconnaissance se mue en affrontement.

Cette conception s’inscrit dans une tradition philosophique pour laquelle la parole n’est jamais un simple échange discursif, mais un acte politique fondateur. Dialoguer, c’est reconnaître l’autre comme sujet rationnel, capable d’argumentation, de responsabilité et de réciprocité. À l’inverse, refuser le dialogue revient à essentialiser l’adversité, à figer l’autre dans la figure de l’ennemi ontologique et, par là même, à naturaliser la violence. L’absence de dialogue n’est jamais neutre : elle prépare le terrain à la domination, à l’exclusion et à la substitution de la force au droit.

Souveraineté culturelle et recomposition de la multipolarité

Dans le contexte d’une multipolarité en cours de recomposition, la question centrale ne se limite plus à l’équilibre des puissances matérielles, militaires, économiques ou technologiques, mais s’étend de manière décisive à la sphère symbolique. Le véritable enjeu devient alors celui de la légitimité culturelle : qui définit les normes globales ? Qui fixe les critères de la modernité, du progrès et de l’universel ? Et selon quelles références historiques et intellectuelles ces catégories sont-elles construites ?

La Tunisie, forte de son ancrage méditerranéen, de son héritage réformiste et de sa trajectoire intellectuelle singulière, défend une conception de la souveraineté culturelle qui se veut à la fois affirmée et ouverte. Il ne s’agit ni de se retrancher dans un particularisme défensif, souvent synonyme de repli identitaire, ni de se dissoudre dans un universalisme abstrait qui tend à masquer des rapports de domination symbolique. L’enjeu est ailleurs : participer activement à la redéfinition d’un universel authentiquement pluraliste, fondé sur la reconnaissance de la diversité des sources culturelles de la modernité.

Dans cette optique, la participation tunisienne au Forum de Riyad ne relève pas d’une simple présence diplomatique, mais d’un acte politique et intellectuel visant à rééquilibrer l’espace symbolique international. Elle affirme une thèse centrale : la modernité n’est pas le monopole historique ou culturel d’une civilisation particulière, et l’universalité ne peut prétendre à la légitimité que si elle accepte sa propre pluralité généalogique. Autrement dit, l’universel ne se décrète pas, il se construit à partir de la confrontation raisonnée des expériences humaines, dans le respect du droit, de la souveraineté et de la dignité des peuples.

 Éducation, technologie et dialogue des civilisations : un impératif stratégique à l’ère de la multipolarité

La vision portée par le Président Kaïs Saïed inscrit le dialogue des civilisations dans une approche systémique où l’éducation, la jeunesse et la transformation technologique constituent des variables structurantes de la prévention des conflits à long terme. Cette orientation s’écarte délibérément des réponses sécuritaires conjoncturelles, souvent réduites à la gestion immédiate des manifestations de la violence, pour privilégier une action en profondeur sur ses déterminants structurels, culturels et symboliques. La paix durable ne saurait être assimilée à une simple suspension des hostilités, elle suppose la reconnaissance réciproque, la justice symbolique et la capacité des sociétés à produire un horizon de sens commun. En l’absence d’un système éducatif fondé sur l’esprit critique, la socialisation au dialogue et l’apprentissage effectif de la citoyenneté, les sociétés demeurent vulnérables aux discours de haine, aux dynamiques de radicalisation identitaire et à l’instrumentalisation des affects collectifs. Former des citoyens aptes à penser la complexité du monde devient ainsi un impératif stratégique autant qu’un enjeu civilisationnel.

Parallèlement, la révolution numérique et le développement accéléré de l’intelligence artificielle introduisent une reconfiguration majeure des conditions du dialogue entre les civilisations. Dépourvue de normativité morale intrinsèque, la technologie fonctionne comme un multiplicateur de forces sociales préexistantes : elle peut favoriser la circulation des savoirs et l’intercompréhension culturelle, mais aussi exacerber la désinformation, la polarisation cognitive et la fragmentation des appartenances. La position tunisienne, telle qu’exprimée à Riyad, repose sur un postulat central : la technologie ne saurait se substituer à la responsabilité humaine et politique. En l’absence d’une gouvernance éthique et démocratique, l’espace numérique tend à se transformer en un champ de domination symbolique et de normalisation des imaginaires collectifs. À contre-courant des approches déterministes qui proclament l’inévitabilité d’un choc des civilisations, la Tunisie affirme, sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed, une conception lucide, souveraine et exigeante du dialogue. Celui-ci ne nie ni les conflits ni les antagonismes, mais refuse leur naturalisation et leur enfermement dans des catégories identitaires figées. Il repose sur la conviction que la paix ne relève pas d’une posture morale abstraite, mais d’une construction politique rigoureuse, fondée sur la raison, le droit et la reconnaissance réciproque, condition indispensable de stabilité et de cohésion dans un monde multipolaire en profonde recomposition.

 

ministère des Affaires étrangères - Tunisie Mohamed Ali Nafti

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