La vaccination contre la grippe saisonnière, pour l’hiver 2025, a déjà démarré dès la seconde moitié du mois d’octobre, mais elle se passe dans une totale discrétion comme s’il ne s’agissait pas d’une maladie pesante. Selon les spécialistes, le virus de cette année pourrait être encore plus puissant en raison des changements climatiques qui influent sur la date de propagation, celle du pic et de la ténacité du virus. En parallèle, le Covid n’est pas encore «enterré» et doit être pris au sérieux…
En effet, selon les données fournies par les médecins coordonateurs de la prévention contre la grippe et les maladies saisonnières aiguës, nous aurons affaire, cet hiver, comme lors de la saison hivernale passée, à ce même nouveau cycle quinquennal de mutation du virus de la grippe. La propagation du virus devrait être prise au sérieux et prévenue, aussi bien par la vaccination que par les gestes de précaution contre la contamination.
Cette année, le ministère de la Santé a mis à la disposition du public deux vaccins quadrivalents ayant les mêmes caractéristiques conformes au même cahier des charges et dont les prix tournent autour des quarante dinars.
Selon ces mêmes médecins spécialistes, l’hiver dernier, aucun cas du virus B n’a été détecté en Tunisie. Cependant, il ne faut aucunement écarter la possibilité de la circulation dudit virus l’hiver 2026. Cela dit, les souches A H1N1 et A H3N2 demeurent les plus redoutables sur le plan de la morbidité et la vaccination est fortement recommandée pour la population à risque, notamment les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques.
A ce propos, ils mettent l’accent sur les risques sévères qu’encouraient les femmes enceintes à défaut de vaccination, dont les fausses couches.
Pour ce qui est des symptômes, il y aura toujours les mêmes signes qui annoncent la maladie qui se manifeste généralement par une forte fièvre, des maux de tête, des vomissements et des douleurs au ventre.
Le Covid est également à surveiller
Au ministère de la Santé, une cellule de suivi épidémique est déjà en place pour accompagner, comme c’est le cas chaque année, la propagation du virus pendant l’hiver et les responsables appellent déjà à respecter les gestes préventifs à perpétuer au quotidien, afin de réduire, au mieux, le taux de contamination. Cette dernière pourrait, en effet, avoir lieu dès le deuxième jour de la phase d’incubation du virus, et par conséquent via une personne qui ne présente pas de symptômes décelables. Pour ce, il convient de se laver fréquemment les mains à l’eau savonneuse durant trente secondes, sinon d’opter pour les solutions hydro-alcoolisées pour se désinfecter les mains.
Toutefois, il n’y a pas que la grippe saisonnière à surveiller puisque le Covid-19 est encore menaçant malgré sa nette baisse de circulation. Le monde est exposé à des changements climatiques très notables avec leur lot de mauvaises surprises et d’apparition de nouveaux virus à des périodes d’habitude plus saines.
Certes, d’après les révélations des spécialistes, la propagation du Covid-19 est faible par rapport à la grippe saisonnière, toutefois, il faut s’en méfier et consulter un médecin en cas de doute et éviter le recours à l’automédication.
Ces experts rappellent également que le début de l’hiver sera marqué par l’apparition simultanée du coronavirus et de la grippe saisonnière, signalant une réapparition, au cours de ces derniers jours, du coronavirus qui pourrait persister, durant cet hiver même si sa fréquence est loin de rappeler ce qui s’est passé il y a quatre ans. Ils ont également relevé, dans ce sens, une faible affluence des personnes devant se faire vacciner contre le coronavirus, voire une absence totale, mais la vigilance doit primer durant cette période et face à ces changements climatiques et leurs effets négatifs.
Attention aux changements climatiques
Les autorités sanitaires rappellent, à cette occasion, l’impératif de se vacciner contre la grippe saisonnière et le coronavirus, notamment les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques, ainsi que pour les enfants dont le système immunitaire est faible, étant donné le danger que représente une infection par ce virus, en cas de non vaccination.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ un milliard de cas de grippe saisonnière sont enregistrés chaque année dont 3 à 5 millions de cas sévères entraînant près de 650 mille décès dans le monde, a souligné la même source.
L’OMS insiste également sur les dangers causés par le réchauffement climatique qui est en train de provoquer de plus en plus de problèmes de santé dans le monde, avec l’apparition, notamment, de nouveaux virus encore méconnus.
La Tunisie est également concernée par ces changements climatiques et des campagnes de sensibilisation, à plusieurs niveaux, sont plus que nécessaires pour mieux situer ce danger et ses conséquences sur la santé et les nouvelles maladies qui s’ensuivent. C’est pour cette raison que les spécialistes n’arrêtent pas d’appeler à se vacciner contre la grippe saisonnière pour éviter des complications peu connues auparavant.
Pour le moment, et d’après ce que révèlent les pharmaciens, on ne se bouscule pas pour acquérir le vaccin qui est largement disponible dans les officines et c’est peut-être son prix qui n’encourage pas les citoyens, surtout au sein des familles nombreuses, à l’acheter puisqu’il faut payer près de trois cents dinars pour une famille de cinq membres, à titre d’exemple.
Kamel ZAIEM