Les élections de l’IHF (fédération internationale de handball) et de la CAHB (confédération africaine de handball) viennent de rendre leurs verdicts, avec la reconduction respective de Hassan Moustafa (Égypte) et de Mansouro Aremo (Bénin) à la tête des deux instances. Certes, d’aucuns s’y s’attendaient, mais franchement, personne ne prévoyait un cavalier seul si impressionnant (73% des voix pour le premier, 100% pour le second).
Des chiffres ahurissants qui confirment au moins deux vérités incontestables, à savoir la mainmise de ces deux hommes sur le handball en Afrique et dans le reste du monde, et le déclin du pourtant puissant bloc européen. Ce dernier, trahi par sa désunion et en se présentant, de nouveau, en rangs dispersés (trois candidats), a ainsi perdu son énième défi de déboulonner le vieux Pharaon Hassan Moustafa (82 ans) toujours là depuis… l’an 2000).
La Tunisie persiste et signe
Faute d’avoir la possibilité, depuis la nuit des temps, de jouer les premiers rôles dans ces élections, la Tunisie s’est toujours fatalement contentée de rares postes de responsabilité au sein des commissions des deux instances. Or, depuis l’entrée en course, en 2020, de l’ex-membre fédéral Mouadh Ben Zaïed, les ambitions tunisiennes ont été, soudain, revues enfin à la hausse, ce dernier ayant alors réussi à accéder à la présidence de la commission du contentieux et des litiges de la CAHB, tout en gagnant une place de membre au sein de la même commission relevant de L’IHF. Deux acquis inestimables et sans précédent que Me Mouadh Ben Zaïed a décidé, bien que ne faisant plus partie de la FTHB, de préserver, en se présentant en solo à ces élections. Un grand défi qu’il a pu finalement relever, en conservant ses deux postes. Double victoire donc pour la Tunisie qui restera, pour un nouveau mandat de cinq ans, bien représentée dans ces deux instances continentale et internationale. Pour notre heureux lauréat, la joie ne peut être qu’immense. «Évidemment, sa satisfaction est indescriptible et ma fierté sans bornes», nous a confié Mouadh Ben Zaied, au comble du bonheur, quelques minutes seulement après son joli doublé réalisé, avant-hier, au Caire. «Au-delà de ma personne, indique-t-il encore plus ému, cela rejaillit sur mon pays que je continuerai à défendre de toutes mes forces au sein de ces deux instances. Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui, en Afrique et dans le monde, ont placé leur confiance en moi, en promettant d’en être digne».
Seule ombre au tableau, la Tunisie a perdu, à l’occasion, la présidence de la Zone 1 de la CAHB qui englobe l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte, étant donné que son occupant, Mourad Mestiri, ne fait plus partie de notre fédération. Karim Helali, qui comptait lui succéder, a préféré, en dernière minute, ne pas se présenter aux élections, après avoir constaté dans les coulisses que les nouveaux règlements de l’instance africaine penchaient plutôt vers le candidat algérien.
Mohsen ZRIBI
