Les fêtes de fin d’année, souvent synonymes de repas festifs, représentent toutefois une période à risque. Elles sont l’occasion idéale de cuisiner et de préparer un bon gâteau mais il faut néanmoins prendre garde à bien respecter quelques règles d’hygiène pour ne pas gâcher ce moment convivial. Ces fêtes de fin d’année constituent une belle opportunité de retrouver nos proches pour des moments de partage, de plaisir et de convivialité.
On aime se retrouver autour d’une table, mettre les petits plats dans les grands, se faire plaisir avec des saveurs inhabituelles, manger et boire un peu plus que d’ordinaire. Plusieurs Tunisiens se mettent aux fourneaux. Mais attention, les fêtes n’empêchent pas de rester prudent : les grands repas familiaux peuvent aussi donner lieu à des intoxications alimentaires. Il est vrai que les effets peuvent ne pas être visibles immédiatement, mais lorsque des bactéries dangereuses sont ingérées, les symptômes sont suffisants pour ruiner les festivités. Chaque année, un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent à domicile. Des aliments mal conservés, pas assez cuits, ou des transferts de contaminants entre aliments, peuvent par exemple nous rendre malades. Du choix du poisson et des crustacés, en passant par la préparation de la volaille, les risques d’intoxication alimentaire sont nombreux.
Les fêtes de fin d’année sont une période d’activité importante pour les commerces alimentaires et la restauration, qui exige de se préparer à la montée en charge progressive de l’activité en vue d’assurer la sécurité alimentaire. Une bonne organisation doit être mise en place afin de réceptionner, préparer, stocker et servir d’importantes quantités de denrées alimentaires. Ainsi, à l’occasion des fêtes de fin d’année, une campagne de veille et de contrôle a été lancée par plusieurs directions ministérielles : celles de la Santé, du Commerce, de l’Intérieur et de l’Agriculture. Cette campagne vise à assurer la protection des consommateurs des dangers sanitaires.
Campagne nationale de contrôle
Les inspections sanitaires, portant sur de nombreux points allant de la conformité des locaux au respect des températures de stockage et à la traçabilité, peuvent donner lieu à des procès-verbaux d’infraction et à des mises en demeure pour se mettre en conformité avec la réglementation en vigueur, et peuvent aller jusqu’à une fermeture administrative.
Les agents de l’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) ont déjà effectué environ 57 831 visites de contrôle. Ces opérations ont conduit à la saisie et à la destruction de 1 829 tonnes de denrées alimentaires impropres à la consommation sur le marché local. Cette campagne ne s’est pas arrêtée à l’occasion des célébrations du Nouvel An 2026. Elle a ciblé prioritairement les commerces, notamment les points de vente de pâtisseries et de gâteaux, de fruits secs, ainsi que les unités de transformation, de stockage et de distribution de viandes de volaille, sans oublier les grandes surfaces, les hôtels et les restaurants touristiques.
L’objectif principal est de vérifier le respect des bonnes pratiques de sécurité sanitaire au niveau de toutes les étapes de la chaîne alimentaire : de la réception des matières premières à la fabrication, jusqu’au stockage, en passant par l’emballage, le transport et l’exposition à la vente. L’Instance n’hésitera pas à appliquer la loi contre tout contrevenant. Les mesures incluent la saisie et la destruction de produits dangereux ou impropres à la consommation, ainsi que des sanctions dissuasives conformément à la loi relative à la sécurité sanitaire des aliments et celle des aliments pour animaux.
Kamel BOUAOUINA
