La qualification de la Tunisie aux huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations ne fut pas facile, mais elle fut méritée. Il y eut un soupçon de réaction après la défaite concédée devant le Nigeria, mais elle ne fut pas comme on le voulait. Et malgré l’ouverture du score sur penalty par Ismaël Gharbi, la suite fut en deçà des attentes. De Aymen Dahmen à Hazem Mastouri, les satisfactions ne furent pas nombreuses. Abdelhamid Hergal a bien voulu nous donner son avis sur la prestation des nôtres. Il était comme nous : un peu déçu malgré la qualification. Ecoutons-le.
«Je ne sais pas par quoi commencer. Certes, nous nous sommes qualifiés, mais la manière n’y était pas. C’est un rythme lent, aucune accélération et une équipe timorée qui était incapable de nous surprendre et de changer de rythme. On ne peut pas gagner avec un niveau pareil. Le jeune Gharbi était le seul à tenter de provoquer. Il cherchait la verticalité, mais il ne pouvait faire grand-chose à lui tout seul. Il faut rappeler que sur les trois matches, la Tunisie n’a bien joué que durant les vingt dernières minutes contre le Nigeria. Face à la Tanzanie, la deuxième mi-temps fut insipide. Aucune occasion de but digne de ce nom. C’est frustrant car je reste persuadé que la qualité existe au sein de ce groupe. Sami Trabelsi a très mal géré son effectif depuis le début de ce championnat d’Afrique. Ce n’est pas avec un rendement pareil qu’on peut aller loin. J’estime que ce qui manque à cette équipe de Tunisie, c’est un attaquant de pointe digne de ce nom et un bon gardien.
Maintenant, place aux huitièmes de finale. Ce sera contre le Mali qui est une bonne équipe. Il ne faut pas se fier à son premier tour car je suis persuadé que les Maliens sont capables de battre les meilleurs. J’espère que les joueurs sauront se motiver pour s’en sortir car sur un seul match, tout est possible. Maintenant, ils n’ont rien à perdre car c’est un match à élimination directe. A eux de prouver qu’ils sont capables d’aller en quarts de finale».
Abdelhamid Hergal a tout résumé. Face aux Maliens, ça passe ou ça casse. Les protégés de Sami Trabelsi n’auront plus de droit à l’erreur sinon, c’est un retour prématuré à la maison.
Propos recueillis par Mourad AYARI
