Chaque nouvelle année apporte son lot de promesses, d’aventures, de joie et de rêves à réaliser, offrant l’occasion de créer de nouveaux projets, de partager des moments précieux et de saisir de nouvelles opportunités avec optimisme et énergie, transformant les défis en opportunités. Ceci est vrai aussi bien pour les personnes que pour les Etats du monde entier.
Il est de l’avis de tous que notre planète souffre aujourd’hui de problèmes graves et urgents : guerres, inégalités entre les pays, épuisement des sources énergétiques, dépérissement des ressources naturelles, réchauffement de la planète, sécheresse, hausse des prix de produits alimentaires, raréfaction des eaux potables, retombées des progrès scientifiques et techniques, récession économique dans le monde, mais aussi violation des droits de l’homme et avenir aléatoire de la démocratie. Cependant, quelles que soient les conjectures faites sur l’avenir de ce monde, c’est aux hommes de conjuguer leurs efforts pour essayer d’éviter les surprises que nous réserve l’avenir.
Des milliers de livres parus à travers le monde ces dernières années brossent un portrait sinistre et menaçant de la conjoncture mondiale et appellent tous à la vigilance en réclamant des mesures draconiennes pour sauver la Terre de tous ces phénomènes inquiétants. Mais les auteurs de ces livres, qu’ont-ils fait ou proposé pour éviter les dangers encourus par notre planète ? Rien, en fait. Les uns restent au stade de l’observation, les autres ne font que verser dans l’alarmisme. Selon les observateurs, la situation actuelle tend à s’envenimer dans les années à venir et, au rythme où vont les choses, l’avenir de l’humanité est en péril. Certains croient même que ni la Science ni la Politique ne semblent actuellement agir sérieusement pour prévoir et dominer certains phénomènes menaçants qui restent malheureusement imprévisibles et peut-être indomptables.
Les Occidentaux à l’origine de tous les maux
«Sauvez la Planète !», c’est le cri de détresse lancé souvent par les Occidentaux en s’adressant aux populations du monde, causant de l’angoisse chez tous les habitants de la planète. Ironie du sort : ceux qui appellent aujourd’hui à la sauvegarde de la planète sont ceux qui étaient à l’origine de sa dégradation. En effet, ce sont les Occidentaux qui n’ont pas cessé de polluer l’environnement du monde entier depuis la Révolution industrielle jusqu’à nos jours. Ce sont eux qui ont détruit la couche d’ozone et provoqué l’effet de serre provenant des millions de tonnes de gaz fluorés (frigorigènes, aérosols et solvants) dégagés dans l’atmosphère. Ce sont eux qui ont colonisé les pays et exploité leurs richesses. Ce sont eux qui ont provoqué les deux guerres mondiales à la suite desquelles ils ont divisé le monde en zones d’influence. Ce sont eux qui ont créé l’Etat juif en Palestine. Ce sont eux qui ont déclenché la désastreuse guerre du Golfe dont on garde encore les séquelles. Quant à la crise économique récente, elle est sans doute le résultat d’une hégémonie américaine effrénée et de l’attitude hypocrite d’une Europe très fidèle à l’oncle Sam. Concernant l’environnement, ce sont les pays industrialisés qui sont les plus grands pollueurs du globe à cause de leurs essais nucléaires et des millions de tonnes de déchets nocifs déversés dans les pays pauvres. C’est l’attitude égoïste et machiavélique qui a toujours marqué les politiques de ces pays dits développés qui ont créé leurs richesses au détriment des pays pauvres. Ces derniers n’ont pratiquement rien à faire sinon accepter de subir les conséquences du développement des autres !
Depuis le 25 novembre 2006, consciente des dangers qui pèsent sur l’humanité, l’UNESCO a dressé un bilan effroyable de l’état actuel de notre planète : «Nous vivons une crise écologique globale et les chiffres en témoignent. La pollution atmosphérique provoque 1,56 million de décès en Asie par an. Les espèces disparaissent au moins cent fois plus rapidement que le rythme naturel. La biodiversité connaît une crise majeure sous la pression des activités humaines. 13 millions d’hectares de forêts sont défrichés tous les ans, alors que les forêts contribuent à atténuer le changement climatique. Les forêts tropicales, qui abritent 70 à 90% de la biodiversité continentale disparaissent pour répondre aux besoins des pays riches tout en exploitant les populations locales qui en sortent appauvries. La désertification concernera un tiers des terres et touchera 2 milliards de personnes en 2050 à cause du changement climatique induit par les activités humaines. 3 milliards de personnes seront en situation de pénurie d’eau à l’horizon 2050…»
Dépasser le stade des constats et des prévisions
Cependant, il faut dépasser le stade des prévisions et des conjectures. Le temps est à l’action. Les menaces nous guettent de tous les côtés. A l’ère de l’informatique et du numérique, stade suprême de la technologie moderne (du moins pour le moment) où l’espace privé est supprimé grâce à Internet, cette toile géante qui a favorisé une communication instantanée entre tous les habitants du globe, devenu un petit village, c’est à l’échelle planétaire qu’il faut agir tant que les menaces sont communes et concernent tous les êtres humains, devenus par la force des choses des citoyens du monde. Parmi les problèmes auxquels ces citoyens du monde doivent faire face, on peut citer le réchauffement de l’atmosphère, enjeu numéro un de notre siècle, l’épuisement des énergies et l’augmentation de l’effet de serre, les changements climatiques qui deviennent de plus en plus imprévisibles et dévastateurs, les droits de l’homme qui sont encore violés dans les quatre coins du monde, l’aide alimentaire aux pays pauvres, la démocratie, la faim et l’ignorance qui sévissent encore dans plusieurs régions du monde. Mais les pays occidentaux sont-ils prêts à faire des sacrifices et prendre des mesures efficaces pour réparer ce qu’ils ont détruit par le passé ?
Tous les indices montrent que des changements graves sont en train de s’opérer, ce qui va bouleverser nos vies, nos habitudes et même nos idées sur cette planète. Mais l’Homme est-il prêt pour le changement ? Il faut donc avoir des perspectives d’avenir, disposer d’outils de politiques économiques efficaces et profiter des progrès scientifiques et techniques pour en venir à bout. A cela, il faut ajouter un changement nécessaire de la mentalité des Occidentaux qui doivent mettre la main dans la main avec les pays pauvres pour une action commune visant à prévenir les désastres et en limiter les effets sur l’humanité tout entière ! La mondialisation n’a-t-elle pas été définie par ces mêmes Occidentaux comme étant «le développement de liens d’interdépendance entre hommes et femmes, activités humaines et systèmes politiques à l’échelle du monde ?» Il est donc temps que ces Occidentaux passent à l’action en y mettant le maximum de volonté et surtout d’éthique. Il y va de la survie de notre planète, la seule vivable dans l’univers ! Vous direz que c’est de l’utopie, nous en convenons ! Mais l’utopie peut devenir réalité lorsque les hommes apprennent à assumer leurs différences, à faire des sacrifices et à croire à un destin commun. Gardons espoir pour l’année 2026.
Chaque nouvelle année arrive avec son lot de promesses, d’aventures, de joies et de rêves à réaliser, offrant l’occasion de créer de nouveaux projets, de partager des moments précieux et de saisir de nouvelles opportunités avec optimisme et énergie, transformant les défis en opportunités…
Hechmi KHALLADI