Samia HARRAR
Est-ce que la justice et la légalité internationale veulent encore dire quelque chose ? Nous peinons à nous en convaincre, quand bien même ce serait les derniers “bastions” de l’espoir, auxquels, pour faire dans le politiquement correct, il serait de bon ton de se donner l’illusion d’y croire, pour y accrocher les dernières illusions des peuples opprimés, avant le “déluge”; et sans “jeu” de mots outrageusement déplacés dans ces circonstances, autrement douloureuses, qui nous valent la réouverture d’autres pages sanglantes d’une histoire qui s’écrit aujourd’hui, dans le feu, les larmes et le sang. Mais bien avec la vision quasi apocalyptique que les derniers “soubresauts” en date nous tendent en miroir. Du côté de Gaza “pilonnée” sans relâche et sans pitié, et mise sous blocus, par le criminel Netanyahou et sa horde de voyous abjects et assassins, d’un gouvernement d’extrême droite, qui qualifie les Palestiniens de Gaza “d’animaux humains” et promet un carnage d’une telle ampleur, qu’il changera le visage de cette “prison à ciel ouvert” à jamais. Comme manière de signifier qu’en vertu justement, de cette “justice”, et de ce “droit international” à géométrie variable, qui condamne du bout des lèvres, lorsque cela l’arrange et se montre “tonitruant”, quand ça l’arrange aussi ; sachant que “David contre Goliath”, ce n’est pas, ici en l’occurrence, l’exacte partition, il est inutile de s’attendre, à ce que l’Amérique, et le monde dit “libre”, se solidarise avec la Palestine au détriment d’Israel.
Il ne peut pas.
En vertu de cette culpabilité historique, qui ne concerne pas seulement l’Allemagne, mais aussi les pays qui ont laissé faire, ont fermé les yeux, et ont même, “aimablement”, accepté de coopérer, pour faciliter la tâche aux exterminateurs nazis, à l’instar de la France de Vichy, il ne faut pas se hasarder à s’inscrire en faux, contre toute action, menée par l’État sioniste, contre les Palestiniens, en Cisjordanie, à Gaza ou ailleurs, pour l’annexion de toutes les terres palestiniennes, et l’expansion des colonies. Non, il s’agira tout au plus, d’appeler au “calme” et au retour de la “raison”, sans prendre les mesures qui s’imposent pour s’opposer à l’injustice, et faire valoir le droit des Palestiniens, à vivre sur leurs terres, dans les frontières de 1967, selon les “résolutions” de l’ONU, afin que la paix, dans la “région”, puisse advenir.
Il n’empêche.
Ce qui s’est passé, à l’aube du 7 octobre 2023, nonobstant le fait de s’attaquer à des forces armées (à la guerre comme à la guerre et c’est plus que légitime), n’aurait jamais dû advenir. Non. S’attaquer à des civils, à des jeunes, réunis lors d’une rave-party, ou à des familles dans leurs maisons, ce n’est pas très glorieux ; et c’est indigne de notre humanité. Et peu importe que le gouvernement israélien s’y résout lui, avec délectation et sadisme, les Palestiniens, qui ont le droit de résister, et de lutter, pour arracher leurs droits les plus fondamentaux sur une terre qui est la leur, et qui ont expérimenté la souffrance et les exactions plus qu’à leur compte, de la part d’Israel, auraient dû, auraient pu, éviter cela qui ne sert pas leur cause, et entrave tous les espoirs de paix. Certes, largement compromises par un gouvernement d’extrême-droite, brutal et sanguinaire, qui devrait “sauter”, et pas que métaphoriquement, après son piètre bilan, et son humiliation “publique”, et à toutes les échelles de sa hiérarchie, mais cet espoir de paix, aussi fragile que ténu, et le projet de l’instauration de deux états, vivant pacifiquement l’un à côté de l’autre, et qui s’appelleront : Israël et Palestine, ne doit pas se perdre, même si cela semble si difficile aujourd’hui. Presque impossible ?
Gaza à feu et à sang, privée d’eau, d’électricité, de médicaments, de nourriture, de carburant, et sujette à des frappes au phosphore blanc, est-ce que c’est digne de notre humanité ? Pendant ce temps, cet Occident qui s’arrime à son “hypocrisie” comme à une “bouée” de sauvetage, pendant ce temps les States…, et tant pis pour les Gazaouis: tous les civils ne sont pas égaux, en droits, et puis n’est-ce pas, les dommages “collatéraux” n’ont pas été inventés pour rien. C’est triste et c’est “banal”; comme une journée ordinaire sous la prison à ciel ouvert de Gaza.