Des personnalités nationales ont considéré que toute réforme du système politique, de la loi électorale ou de la justice ne peut se faire qu’à travers un dialogue global qui trace les orientations et les mécanismes d’un retour à la légitimité constitutionnelle.
Un communiqué conjoint a été publié, aujourd’hui, et signé par plus de 70 personnalités dont des députés gelés et d’anciens ministres, et parmi lesquelles figurent notamment Ayachi Hammami, Dalila Msaddak, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Sami Saïd, Sihem Ben Sedrine, Mohamed Hamdi, Khaled Chouket, Tarek Fetiti, Ridha Belhaj, Yassine Ayari et Walid Jalled.
» Le sauvetage de la Tunisie de la crise financière, économique et sociale actuelle passe impérativement par un dialogue national qui en fixe les contours « , insistent les signataires.
Ils soulignent que » la crise politique a atteint son sommet le 25 juillet 2021, et a conduit à une paralysie totale des institutions de l’Etat, à une crise économique récurrente et à une incapacité à affronter la crise sanitaire qui a coûté des milliers de vies, résultat de l’échec des gouvernements successifs et principalement de la coalition au pouvoir conduite par le mouvement Ennahdha « .
Ils se disent » mobilisés pour défendre la démocratie et le retour à la légalité constitutionnelle dans le cadre d’une démocratie représentative qui garantit la séparation des pouvoirs et préserve les droits et les libertés. »
Les signataires rappellent, en outre, que 100 jours sont passés depuis le » coup d’Etat du Président de la République, Kais Saied « qui a violé la Constitution » et qui « menace les droits et les libertés », dénonçant également un « retour au pouvoir unique et absolu ».
(D’après TAP)