Par Samia HARRAR
Il n’a pas beaucoup de moyens, peine à sortir de l’ornière, bataille vaillamment, en réinventant l’espoir à chaque lendemain, pour remonter, non pas la pente, mais toutes les pentes. Jusqu’à retrouver sa vigueur d’antan, qui lui permettait, bien droit sur des “socles” solides, de faire face à tous les vents, jusqu’à en maîtriser les mouvements et le flux, pour imprimer sa propre cadence, en prenant son envol. Sans plus avoir les “ailes”, lestées de plomb. Fière de mon pays, qui ne se contente pas de défiler pour manifester sa solidarité avec la Palestine et les Palestiniens, mais, s’astreint à ce que cette solidarité devienne effective, en offrant ce qu’il peut offrir et ce qu’il a de meilleur, parce que le soutien à une cause, suppose aussi une cohérence dans les actes, qui accompagnent les paroles de soutien, afin de leur donner consistance et “chair”. C’est ainsi que, sur le long terme, se vérifient les plus fortes “amitiés”; c’est ainsi que le mot “fraternité”, qui se vide parfois de toute substance: creux et vain, quand il nous faut, ne pas attendre que l’Autre fasse le pas vers nous, pour exprimer son désespoir, a pu faire, que, la Tunisie, qui compte parmi les meilleurs médecins du monde, ait pu accueillir, dimanche, un premier “contingent” de blessés palestiniens, arrivés à bord d’un avion militaire, avant de rejoindre différentes structures hospitalières, publiques et privées, sachant qu’un autre “vol”, prévu à cet effet, devrait ramener également, d’autres blessés Palestiniens, qui pourront être soignés et répartis notamment, dans l’hôpital de campagne de “Yasminette”, apprêté, déjà depuis plusieurs semaines, pour les recevoir. Pour la plupart des enfants, dont un “bébé” d’à peine un an déjà, et une majorité de jeunes : qui, souffrent de fractures diverses, à différents stades, qui, ont subi de graves “brûlures” et divers traumatismes : tous peuvent être certains, qu’ici, dans cette Tunisie où ils sont aussi chez eux, ils seront entre de “bonnes mains”, et pourront se rétablir. En bénéficiant de tout le soutien, de tout le réconfort dont ils auront besoin pour oublier, fut-ce en partie, leur douleur. De ce qu’ils auront laissé derrière eux en partant : ce qu’ils comptent de plus cher : leur patrie, “crucifiée”, et tous les leurs, dont ils ne savent pas, pour ceux qui en ont réchappé jusqu’ici, s’ils seront encore là demain…
La Tunisie ne possède pas de grands “gisements” pétroliers, mais elle possède plus que cela : le sens des “causes justes” et le sens de l’humain. C’est sa plus grande richesse et elle ne l’a pas perdue en chemin…