En recevant le César du meilleur film documentaire de l’année 2024 remporté pour « Les Filles d’Olfa » durant la 49ème cérémonie des César organisée hier soir par l’Académie des arts et techniques du cinéma à l’Olympia de Paris, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a adressé, un message poignant en guise de solidarité avec les palestiniens à la bande de Gaza et à également fait un petit hommage au journaliste australien Julian Assange, qui fait l’objet de certaines poursuites judiciaires lancées à son encontre par les États Unies depuis des années. En effet, Ben Hania a confirmé que l’impuissance des films de changer le monde n’empêche pas le fait qu’elle soit capable au moins de changer, d’après ses mots, le rapport des individus au monde.
« … C’est pour ça que je crois qu’on devrait utiliser un peu notre notoriété pour défendre la justice dans ce monde, car on vit dans un monde où les criminels de guerre paradent en toute impunité alors que quelqu’un comme Julian Assange, le meilleur d’entre nous, croupit en prison … En parlant de journalisme et de liberté d’expression, je ne sais pas si vous le savez, mais il y a 70 journalistes qui ont été ciblés et tués à Gaza … Dire arrêtez de tuer des enfants devient une revendication radicale et c’est complètement hallucinant …On va pas se taire et on va pas se faire intimider … Il faut que le massacre cesse .. » a expliqué Kaouther Ben Hania en critiquant le harcèlement et les tentatives d’intimidation ciblant ceux qui osent dénoncer les crimes sionistes commis à l’égard des palestiniens à Gaza par l’armée de l’entité sioniste.
Et d’ajouter : « C’est tellement horrible et personne ne peut dire qu’il ne savait pas. C’est le premier massacre qui se déroule en direct … Nous le voyons sur nos téléphones et nous le savons … Et il faut que ça s’arrête ! ».
Rym CHAABANI