Le collectif ordino-syndical qui regroupe les structures syndicales et les conseils de l’ordre de tous les professionnels de santé a appelé, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi au siège du Conseil national de l’ordre des médecins à Tunis (CNOM), à la libération de 5 médecins et 2 pharmaciens placés en détention préventive, sur fond d’accusation de trafic de psychotropes.
Les participants à cette conférence de presse notamment, les professionnels de la santé, les médecins et les pharmaciens ont déploré le décès du médecin psychiatre Mohamed Hajji, qui était en détention préventive à Bizerte, appelant à l’ouverture d’une enquête pour connaître les circonstances du décès de leur confrère.
« Le CNOM suit avec préoccupation les dossiers des professionnels de la santé, placés en détention préventive sans preuves tangibles », a déclaré le président du CNOM Ridha Dhaoui, précisant que ces arrestations sont de nature à porter atteinte à la réputation du médecin et à l’arrêt du traitement pour des milliers de patients.
Il a appelé le pouvoir judiciaire à respecter les spécificités des dossiers judiciaires qui concernent les professionnels de la santé et à se concerter avec les instances professionnelles qui pourraient apporter plus de précisions sur ces affaires.
Dhaoui a souligné que les procédures disciplinaires sont du ressort du conseil de l’ordre des médecins à travers les conseils de discipline et les sanctions, en cas de faute médicale dûment établie.
Dans ce contexte, le président du CNOM a souligné l’importance d’accélérer l’adoption du projet de loi sur les droits des patients et la responsabilité médicale pour déterminer les responsabilités des professionnels de la santé et assurer les droits des patients, précisant que les structures syndicales ont modifié quelques dispositions de ce projet de loi de manière à assurer la continuité du travail des médecins et garantir les meilleurs services sanitaires aux patients.