C’est devant un jardin plein à craquer que Néjib Kasraoui, le directeur du Festival international d’Hammamet, a dévoilé une programmation qui se veut plurielle, populaire et sans frontière pour l’été 2024. Cette 58eme édition sera l’occasion de sillonner le monde et d’explorer le temps. Des artistes vont pouvoir s’exprimer à travers la musique, les chants et le théâtre .
« On veut continuer à proposer au public des grands noms des arts vivants d’aujourd’hui, de tous les âges, mais aussi proposer des nouveautés, des découvertes et une panoplie d’arts vivants théâtre et spectacles du monde», expliquait Néjib Kasraoui . « Des artistes plutôt jeunes, mais aussi d’autres très expérimentés qui sont des références dans d’autres géographies. Ce mélange entre le passé, le présent et l’avenir est quelque chose qui fait partie du code génétique du festival qui aura lieu du 5 juillet au 3 août 2024».
L’affiche de cette 58ème édition conçue par la graphiste et l’universitaire Ines Drira , reflète la diversité artistique et culturelle et valorise le travail titanesque entretenu à travers des générations afin de préserver ce festival historique. C’est un clin d’œil au patrimoine architectural unique et propre à la ville de Hammamet, à ses monuments, à son amphithéâtre mythique. Une affiche qui oscille entre histoire et contemporanéité, diversité culturelle et artistique. Elle raconte la ville – festival avec ses composantes.« Hammamet, toujours rayonnante » est un slogan hommage à la beauté naturelle de la cité, à la richesse de sa scène artistique. Faisceau et couleurs diverses sont à l’origine de cette approche minimaliste, qui capture le paysage emblématique depuis des décennies. La mer, la végétation et le golfe de la ville rendent le visuel attractif.
Dans le respect de la tradition, le Festival international de Hammamet a choisi d’ouvrir sa 58eme édition avec une version théâtrale revisitée d’ « Othello », mise en scène par Hammadi Louhaïbi, en référence à la version d’Aly ben Ayed qui a été présentée lors de la toute première édition du festival en 1964. Cette pièce vient donner des pistes de réponses qui, en revisitant un classique du théâtre, montent une pièce complètement reconstituée et résolument actuelle. Au programme, précise Néjib Kasraoui : 18 spectacles tunisiens, 5 spectacles arabes et 7 spectacles internationaux. Le public sera servi : De la pop avec Ramy Ayach et Carole Samaha, en passant par l’alternatif avec Bedouin Burger et Tania Saleh, sans oublier, l’engagé avec Nai Barghouti ou Tinariwen. Il y’en aura pour tous les goûts. La Tarab et le classique feront rêver les plus mélomanes des spectateurs. Le Jazz, le Flamenco, le reggae rythmeront les nuits estivales du FIH.La Belgique répondra présente avec le groupe Hooverphonic, la France avec Electro Deluxe, l’Italie avec Danilo Rea et l’Espagne avec Tomatito. Cette 58eme édition sera clôturée par l’organisation d’un salon retraçant la mémoire du festival et intitulé « Un sens, un lieu ,un festival »
« Les écrans d’Hammamet » : des « mini-métrages » réalisés sur smartphones
Le Mobile Film Festival n’a pas fini de nous surprendre et ne cesse de mettre plus que jamais en lumière des talents prometteurs. C’est dans ce cadre que les « Écrans de Hammamet » explore, le cinéma documentaire sous toutes ses formes. Attentif aux démarches singulières, aux expériences partagées, à l’expérimentation féconde, il s’intéresse particulièrement à la jeune création particulièrement productive. La manifestation reflète la richesse de la création documentaire dans toute sa grande diversité, comme l’ont souligné le cinéaste Brahim Letaief , directeur de cette manifestation et Noomane Habassi, directeur du Centre national du cinéma et de l’image. Il s’agit d’ateliers de formation pour la conception et la réalisation de courts métrages avec des smartphones autour du thème «Coulisses du Festival international de Hammamet, comme une histoire humaine». Les créations seront projetées et discutées dans le cadre d’un concours et trois parmi elles seront primées durant la manifestation « Les écrans de Hammamet », qui aura lieu du 5 au 12 août.Le concept est simple. Pas de grue, de caméra dernier cri, de monteurs professionnels et de budget pharaonique, le concept est bien plus simple. Seulement armés d’un smartphone, ces jeunes talents, âgés généralement de 20 à 30 ans, filment la vie, la rue, l’humain, et tout ça, sans filtre. Le concours a pour objectif de rechercher des idées de récits qui tentent de saisir l’essence des expériences humaines, qu’elles soient joyeuses, poignantes, inspirantes ou introspectives, ayant lieu autour du festival international de Hammamet. Au programme trois panels sur l’art vidéo et les nouveaux métiers et des projections de courts-métrages d’une durée entre 2 et 5 mn doivent être originaux et présentés sous forme de synopsis et traitement (maximum 3 pages). Trois prix seront décernés aux trois meilleurs films choisis par le vote du public.
Photos Berrazagua