Le public a été séduit, lundi soir, par le talentueux groupe algérien Labess, qui a enflammé la scène du théâtre de Hammamet. Muni de sa guitare électrique, le chanteur principal du groupe Nedjim Bouizzoul était accompagné par la trompettiste au talent inouï Christina, le bassiste Pedro et Tarek à la batterie.
« Ma liberté… longtemps je t’ai gardé… » ouvre le bal. Le public s’est déchaîné, plus personne ne pouvait tenir assis à sa place, le théâtre entier s’est mis à danser et à chanter en chœur avec les musiciens sur scène. Au fur et à mesure que le temps passe, Nedjim Bouizzoul avance en accélérant, redoublant la cadence de son rythme. La température monte dans les gradins. Les corps vagabondent et bougent, pris dans le filet des sonorités africaines, rumba gitane, flamenco… La voix du chanteur s’élève en plusieurs langues, arabe dialectal algérien, espagnol, français.
« Rosa », « Les sept couleurs » ou encore « Ya Denya », qui célèbrent l’amour, la liberté et la diversité des cultures ont séduit l’assistance. Autant de succès qui ont été servis avec plein de verdeur et d’énergie. Le public reprend en chœur les refrains d’anthologie, saturé, le son de la guitare déverse son flot d’adrénaline. C’était la folie en bas de la scène en trois, quatre mouvements. Le public ne s’est pas fait prier pour aller danser et entrer carrément en transe. Il a pour ainsi dire, mouillé allègrement sa chemise au son libérateur des mélodies du l’Algférie. De l’Afrique! Raï, reggae, rock, percussion africaine, inspiration des îles ou encore notes gitanes, la musique de Labess se décline sous toutes les sauces.
Le chanteur, figure emblématique du groupe, Nedjim incite le public à danser. Une ambiance survoltée règne au théâtre d’Hammamet. Le jeu de lumières achève d’impulser à ce groupe un air de fiesta frénétique. Les musiciens chantent, dansent, bougent, ne restent pas sur place. Ils ne tarderont pas à mettre les gradins en délire. Le chanteur excelle en interprétant « Ana Wenti » « Ifrikya », « Palestina » et « Babour » et « La Vida ».
Dans un concert d’environ deux heures, Nedjim, très présent sur scène, n’était pas de repos, prenant le temps, à chaque fois, de présenter la chanson suivante et de s’adresser à son public, confiant sur scène « célébrons ensemble, je veux que ce concert reste gravé dans l’histoire du festival. Merci de m’accueillir ici une nouvelle fois. C’est mon premier passage à Hammamet et ça ne sera pas le dernier », a promis cet artiste aux multiples talents à son public enchanté.
Kamel BOUAOUINA
Photos Berrazagua