Un congrès régional organisé par l’Institut tunisien pour l’emploi inclusif, hier à Tunis, ayant pour thème « Un nouveau regard sur le travail dans l’économie informelle » a été l’occasion de souligner l’importance de repenser le secteur informel en raison de l’émergence de nouveaux types d’emplois précaires. La rencontre a réuni des chercheurs et des universitaires de Tunisie, du Maghreb et du Moyen-Orient. Ils ont discuté des moyens susceptibles d’intégrer les travailleurs informels dans l’économie formelle afin de leur permettre de jouir de leurs droits économiques et sociaux.
Les discussions au cours de la conférence ont porté sur les nouvelles formes de travail informel et sur la nature informelle et vulnérable de l’économie des plateformes numériques, qui fournit de nombreux services et attire de nombreux travailleurs dans plusieurs spécialités, mais sans contrat de travail, ni couverture, ni protection sociale.
La présidente de l’Institut tunisien de l’emploi inclusif, Asma Ben Hsan a indiqué à la TAP que cette conférence s’inscrit dans le cadre des projets de l’institut permettant de repenser les mesures nécessaires pour accompagner la transition des travailleurs du secteur informel vers l’économie formelle en défendant leurs droits économiques et sociaux. Elle a ajouté que la conférence vise à encourager le débat sur la situation actuelle du secteur informel en Tunisie tout en réfléchissant sur les perspectives régionales et en bénéficiant des résultats d’études menées en Afrique et dans certains pays du Moyen-Orient.
Elle a indiqué que le partenariat avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a permis d’élaborer une loi visant à intégrer les travailleurs du secteur informel dans l’économie formelle, à savoir le système d’autoentrepreneur, qui a été mis en place par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle.