Le laboratoire de la rage de l’Institut Pasteur de Tunis a reçu, cet été, 1280 échantillons prélevés sur des animaux suspectés porteurs du virus, dont 308 cas positifs, soit 29%, a indiqué, jeudi, à l’agence TAP, la responsable du laboratoire, Meriem Handous.
Dans une déclaration en marge de la journée scientifique organisée aujourd’hui à l’Institut Pasteur sur la lutte contre la rage en Tunisie, elle a souligné que la plupart des échantillons reçus par le laboratoire ont été prélevés sur des chats, suivis de vaches, des chevaux, des moutons et des chèvres, expliquant que le virus est plus répandu chez les chiens et afin de réduire dans tout le pays il faut vacciner 70% d’entre eux chaque année pendant au moins cinq ans, selon son estimation.
Pour sa part, la responsable du département des vaccinations internationales et de la rage de l’Institut Pasteur, Sonia Kchou Cherif, a souligné que le rythme de vaccination antirabique à l’Institut a augmenté depuis la mi-août (date du début de la campagne de sensibilisation), avec un nombre de 16 600 personnes traitées.
Elle a noté que certains vaccinés n’ont pas respecté le protocole sanitaire visant à les protéger des répercussions d’une attaque par un animal infecté, ce qui a obligé l’institut, dans certains cas, à les convoquer par l’intermédiaire des autorités de sécurité.
Au cours du premier semestre de cette année, la Tunisie a enregistré des décès dus à la rage, et jusqu’à aujourd’hui, 350 cas d’animaux ont été infectés.