Affirmer que les choses ne tournent pas rond du côté de la Cité Balnéaire rime avec de l’euphémisme, tellement la situation du club phare du Gouvernorat de Ben Arous laisse à désirer. Un club au passé des plus prestigieux livré à lui-même avec démission complète des tous les bailleurs de fonds. Aucune source, aucune bouffée d’air pur, aucune assistance financière, toutes les vannes curieusement hermétiquement fermées avec des caisses faméliques, définitivement asséchées, taries. S’en suivit fatalement une préparation bancale pour l’édition à venir. Même un club amateur ferait nettement mieux. Et il n’est pas étonnant qu’au vu des difficultés financières, logistiques, matérielles, humaines, les techniciens se débinent mettant la clé sous la porte pressentant et évitant les humiliantes déconvenues en perspective. Le ballon n’a pas encore rebondi « comme on dit dans le jargon des footballeurs » et déjà un troisième technicien appelé à la rescousse pour prendre en main le groupe.
Après la défection de Hassine Ben Sedrine, Mansour Bjaoui lui emboita le pas pour porter désormais la cape de Directeur Sportif. Salah Souissi prend les choses en mains à quelques petites encablures du début de la compétition. (Un record insolite digne de figurer dans les annales du Guinness Book) Aurait-il le temps matériel pour connaitre ses joueurs, leurs spécificités ? Pourrait-il en un créneau horaire aussi réduit leur inculquer sa nouvelle vision, sa nouvelle approche tactique ? Mystère et boule de neige. Le plus grand perdant dans l’affaire étant la renommée d’un club ayant par un passé pas très lointain enfanté les Dr Ibrahim Laadhari, Dr Riadh Kasri, les frères Hnia, Sirajeddine Chihi, les frères Yazidi et la liste et encore très longue…
Mohamed Sahbi RAMMAH