Les vétérinaires privés sont, désormais, impliqués dans la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse des bovins, en vertu d’une convention de coopération signée, avant-hier à Tunis, entre la Direction générale des services vétérinaires, le Conseil national de l’Ordre des médecins vétérinaires de Tunisie et la Chambre syndicale nationale des médecins vétérinaires.
L’objectif de cette convention, signée en présence du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, est de soutenir l’effort national de lutte contre cette maladie virale, transfrontalière et à fort impact qui touche les bovins et se caractérise par de la fièvre et l’apparition de nodules sur la peau et les organes internes.
Selon le ministère de l’Agriculture, la campagne impliquera, volontairement, des vétérinaires privés dans la vaccination d’urgence contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine afin de limiter sa propagation et préserver la santé du cheptel.
Elle vise à assurer la vaccination du plus grand nombre possible de bovins dans les différentes régions le plus rapidement possible, à renforcer la coopération entre les services vétérinaires publics et les vétérinaires privés et à sensibiliser les éleveurs à l’importance de la vaccination du cheptel contre les maladies épidémiques.
La coordination entre les trois parties permettra, selon le département de l’Agriculture, d’accélérer le rythme de la campagne de vaccination et d’immuniser le plus rapidement possible l’ensemble du cheptel bovin contre cette maladie.
Non transmissible à l’homme
Le ministère de l’Agriculture avait annoncé, en novembre dernier, que des cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine ont été détectés en Tunisie, appelant les éleveurs à alerter immédiatement les services vétérinaires régionaux (relevant des commissariats régionaux au développement agricole), en cas de suspicion de contagion.
Le département de l’Agriculture a précisé que la dermatose nodulaire contagieuse bovine est une maladie virale qui n’affecte que les bovins et ne se transmet pas à l’homme. Elle se transmet d’un animal à l’autre par l’intermédiaire de vecteurs (insectes piqueurs tels que les mouches, les moustiques, les puces, les tiques, etc.).
Pour limiter la propagation de la maladie, les éleveurs sont appelés à contacter immédiatement un vétérinaire privé dès l’apparition des signes de la maladie et à ne pas recourir à des traitements sans prescription préalable.
Ils sont aussi appelés à appliquer les règles de biosécurité, en procédant au nettoyage des environs des installations d’élevage, en drainant les eaux stagnantes et en évitant l’accumulation d’engrais naturels à proximité des exploitations.
D’autres mesures sont nécessaires pour protéger les bovins sont recommandées par le département de l’Agriculture. Il s’agit de la lutte contre les insectes vecteurs à travers la pulvérisation des pesticides recommandés par les services vétérinaires, l’isolation des animaux suspectés d’être infectés ou malades des animaux sains, l’éloignement des animaux des zones infectées et surtout, l’acquisition des animaux d’origine connue et jamais d’origine inconnue.