Le groupe Nass El Ghiwane a donné, dimanche soir au festival d’Hammamet , une brillante soirée artistique qui a emporté le public dans une ambiance musicale purement mystique où des chants puisés dans le riche patrimoine marocain ont été majestueusement interprétés.
Durant deux heures dans le théâtre de plein air , archi-comble, la troupe marocaine a exécuté avec magnificence un florilège des plus beaux chants engagés. Des morceaux intergénérationnels qui s’entremêlent, fusionnent, s’enchaînent : Ils racontent de nombreuses époques, impactent différemment toute génération , au grand bonheur des passionnés de ce genre musical aussi noble qu’authentique.
Le public, venu nombreux, a été gratifié d’une compilation de chants particulièrement porteurs de messages d’amour, de tolérance et de vivre-ensemble, emportant l’assistance dans un voyage musical et spirituel dans les univers poétiques À travers leur performance, le Nass El Ghiwane a incarné un patrimoine soufi marocain, fusionnant musique et traditions rituelles « , un ensemble de pratiques collectives alliant chants religieux, instruments percussifs.Ces rituels collectifs enracinés, considérés comme un élément du patrimoine culturel immatériel national, sont imprégnés d’une spiritualité profonde et inspirante, transformant la scène en un espace sacré de méditation sur l’univers et les mystères de l’existence
Nass El Ghiwane aux voix suaves et aux ornementations vocales inouïes, ont réussi à offrir au public des moments magiques de grand art et le transporter dans un voyage méditatif et une véritable escapade spirituelle de pureté et d’ascension.A travers des instruments, flûte,, violon, synthétiseur, le Gombri, le Oudet le Bonjo qui font vibrer la sensibilité du cœur et de l’esprit, l’ensemble marocain , a offert au public des moments d’intensité et d’émotion uniques et un voyage sublime au cœur du riche patrimoine soufi, en interprétant des compositions puisées dans l’âme du patrimoine soufi et qui ont pu être conservées et retransmises à travers les siècles, actualisées et remises au goût du jour telles que « Fine Ghadi Beya Khouya », « El Hammami » « Lebtana », « El Sinia »
Avec leur voix imposante et aux étendues immenses, le groupe a exécuté dans un tempo d’abord lent puis graduellement accéléré, des chants illustrant la richesse culturelle et spirituelle du soufisme marocain fort de son universalité, et alimentant un imaginaire qui traverse les siècles et transporte les mélomanes dans un monde magique de convivialité spirituelle.tels que « Ya Banny El Insan » ou « Allah Ya Maoulana », la chanson inaugurale de la soirée.
Kamel Bouaouina
Photos Berrazagua





