Le festival d’Hammamet ne cesse à la fois satisfaire le jeune public, avide de hip-hop et d’électro, et les spectateurs plus âgés, cherchant des formes plus classiques, voire un brin de nostalgie.Grâce à « Sinfonica », dirigé par le Maestro tunisien Jihed Jbara, accompagnée de la voix de Zeineb Oueslati, grande découverte de la soirée, et de la prestation unique de Philippe Cavaillé, le public présent a été comblé, et ce, bien au delà de ses espérances.Une balade au cœur de la chanson française où se mêlent un vent de nostalgie et le souvenir des chansons qui nous ont fait rêver, sourire et aimer. Deux heures pour flâner dans l’univers de Charles Aznavour, Dalida, Piaf … Un spectacle interactif que l’Orchestre de Jbara a partagé avec simplicité avec le public, de petites mélodies qui défilaient et ne se ressemblaient pas. Ils émanaient d’un registre classique. « L’hymne à l’amour » à ouvert la soirée, suivi de « La Foule », « Padam, Padam », ou l’iconique « Je ne regrette rien ». D’autres classiques comme « Quand on a que l’amour », « Comme ils disent », ou « Emmenez – moi » se sont succédé. De quoi faire danser et chanter les spectateurs… conquis.
La fête a continué avec Zeineb Oueslati, une voix angélique, des rythmes musicaux mixtes, des textes bien triés. Rien n’a vraiment changé, sauf que l’on gagne encore en qualité et en émotions.Par ailleurs, Zeineb, qui a réalisé de grands succès grâce au renouvellement des rythmes et des modes musicaux, n’a pas hésité toutefois à interpréter des tubes légendaires de Dalida comme « Paroles Paroles », « Bambino », l’oriental « Salma ya Salama » ou « Gigi l’amoroso » pour finir sur l’éternel « Mourir sur scène ». Une trentaine de minutes en musique ont mis fin à un concert des plus mémorables. Le duo Cavaillé / Oueslati a chanté « La bohème » en guise de clap de fin. Une improvisation remarquable, accompagnée d’une traversée du public. Un moment de complicité émouvant. La prestation de Zeineb Oueslati a immédiatement fait réagir les spectateurs et les internautes. Sur les réseaux sociaux, les éloges ont afflué, saluant la puissance vocale, la sincérité et la nostalgie de cette belle voix.
Kamel Bouaouina
