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Accueil » De la ruée vers l’or à la course aux terres rares : la prédation en habits neufs
tribunes lundi, 11 août, 2025,15:237 Mins Read

De la ruée vers l’or à la course aux terres rares : la prédation en habits neufs

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 Par Jamel BENJEMIA

Il y a, dans la marche des nations, des fils souterrains qui traversent les siècles. Les empires s’écroulent, les drapeaux se métamorphosent, les discours se parent de mots nouveaux, mais la mécanique qui dévore les ressources, elle, demeure intacte. Hier, on partait pour l’or, l’ivoire, les épices ; aujourd’hui, on se précipite vers le lithium, le cobalt, le graphite ou le néodyme.

Ce qui se joue désormais n’est plus la simple exploitation d’un filon, mais la capture du futur. Les terres rares sont le nerf invisible des guerres technologiques : elles nourrissent les batteries, font tourner les éoliennes, guident les satellites, affûtent les missiles intelligents. Les posséder, c’est tenir en main, comme l’aurait murmuré Adam Smith une clef moderne du trésor des nations.

Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande de ces minéraux pourrait  quadrupler d’ici 2040, au nom d’une «révolution verte» qui, sous ses habits d’écologie, exige tribut au sous-sol. Chaque éolienne, chaque aimant, chaque batterie prélève son dû. Et le monde nouveau, que l’on promettait solidaire, enfante déjà les vieilles inégalités : l’Occident consomme, les autres creusent.

La malédiction de l’abondance

Plus un pays regorge de ressources, plus il semble voué à la misère, à la corruption et à la guerre. Le cadeau devient poison. Le Zaïre de Mobutu, aujourd’hui République démocratique du Congo (RDC), en est l’exemple canonique : un territoire saturé de cuivre, de cobalt et de diamants où la richesse du sol n’a jamais nourri le peuple, mais engraissé des clans, financé des conflits, acheté des fidélités éphémères. Le cuivre quittait le Katanga ; l’argent des échanges, lui, ne revenait pas.

Aujourd’hui encore, la RDC reste le théâtre d’une compétition impitoyable. Gouvernements étrangers, milices locales, multinationales affamées : tous s’y entremêlent. Au Nord-Kivu et au Katanga, les bottes des groupes armés écrasent le sol pour nourrir les batteries du Nord. Le M23, adossé au Rwanda, avance sous l’œil distrait des chancelleries, tandis qu’à Washington, on scelle des accords offrant aux États-Unis un accès privilégié aux minerais congolais, en échange de promesses sécuritaires qui se dissipent comme fumée. Ici, la paix est une monnaie d’échange et la souveraineté, un masque.

L’exception Botswana

Dans ce paysage sombre, le Botswana brille comme une anomalie. Grâce à une gouvernance plus transparente et à un partenariat habile avec De Beers, il a transformé ses diamants en routes, écoles et hôpitaux. Mais cette réussite tient aussi à la nature même de sa ressource : belle, rare, luxueuse, mais inutile aux révolutions technologiques. Le diamant ne propulse ni fusée ni voiture électrique.

Cet exemple, souvent brandi comme modèle, ne se transpose guère aux territoires où la richesse minérale est vitale pour les puissances industrielles. Là, la vertu ne suffit pas ; la convoitise est trop pressante.

L’Ukraine, gisement invisible

Sous les champs fertiles de l’Ukraine dort l’un des plus vastes gisements de terres rares d’Europe. Peu médiatisée, cette richesse a pourtant pesé dans l’ombre sur les négociations et les pressions. Sous l’ère Trump, Kiev aurait été incitée à céder certaines exploitations en échange d’armes et de financements.

L’histoire retiendra peut-être que la guerre ne s’est pas jouée seulement pour un drapeau ou une frontière, mais aussi pour un sous-sol où la promesse d’un minerai valait plus qu’un traité. Derrière les communiqués officiels se trame  une géopolitique de laboratoire, où un échantillon pèse parfois plus qu’un article de constitution.

La Chine, empire minéral

Pékin a compris, avant les autres, que les terres rares seraient la clef de voûte du XXIᵉ siècle. Non contente d’en être un producteur majeur, elle en maîtrise la transformation, l’exportation et l’accès, modulé au gré des quotas et des embargos. À elle seule, la Chine assure plus de 60% de la production mondiale et détient un quasi-monopole sur certaines étapes de raffinage, concentrant près de 90% de la capacité mondiale.

Sans la Chine, pas de smartphones, pas de véhicules électriques, pas de missiles de précision. L’hégémonie qu’elle a bâtie sur ces minerais est plus contraignante qu’une armée : diffuse, silencieuse, verrouillée par les chaînes d’approvisionnement. Les nouvelles routes de la soie ne sont pas tracées sur les cartes, elles serpentent à travers ports, laboratoires et les usines de chimie minérale.

Ainsi, face à la flambée protectionniste déclenchée par les droits de douane imposés par Donald Trump, les métaux critiques sont devenus une arme de rétorsion économique, un levier géopolitique aussi puissant que les chocs pétroliers des années 1970. Ce ne sont plus des barils que l’on bloque, mais des atomes indispensables. Et la dépendance, cette fois, n’est plus énergétique mais technologique, nichée dans les composants invisibles de nos machines.

Le retour des comptoirs

Sous la bannière de la transition énergétique, un vieux mécanisme colonial reprend vie. Hier, c’étaient les rivages africains et asiatiques où mouillaient les navires européens ; aujourd’hui, ce sont des hubs logistiques, des zones franches, des corridors miniers, des «green deals» à sens unique. Les noms changent, les procédures se numérisent, mais le fond reste identique : l’accès privilégié aux ressources contre un minimum de contreparties.

Les armes ont cédé la place aux crédits préférentiels, aux transferts de technologie, aux promesses de développement. Les comptoirs fortifiés se sont mués en antennes diplomatiques, en bureaux d’expertise, en consortiums intercontinentaux. Les multinationales négocient avec les États ce que jadis les gouverneurs scellaient avec les rois tribaux. L’enjeu demeure : sécuriser un flux, domestiquer une matière, aplanir une voie d’approvisionnement jusqu’à ce qu’elle se fonde dans le tracé global du commerce mondialisé.

Le minerai quitte le pays à bas prix, brut, inerte, dépourvu de toute valeur ajoutée. Il reviendra, manufacturé ailleurs, intégré à des technologies inaccessibles aux populations qui l’ont extrait à mains nues. Le cycle est fermé, hermétique, verrouillé par les clauses opaques des accords bilatéraux. On croyait les comptoirs relégués aux manuels d’histoire ; ils réapparaissent aujourd’hui, invisibles mais efficaces, comme les maillons discrets d’une servitude nouvelle.

La justice comme mirage

La transition énergétique aurait pu corriger un déséquilibre séculaire. Elle portait en elle une promesse : redistribuer les cartes du pouvoir, faire des pays riches en ressources non plus des réservoirs passifs, mais des acteurs maîtres de leur destin.

Mais les règles du commerce mondial, taillées sur mesure par les puissants, verrouillent la répartition des gains. Les appels à un commerce équitable des minerais stratégiques résonnent dans le vide, comme jadis ceux plaidant pour un «nouvel ordre économique international». L’histoire bégaie avec ironie : les mots changent, les rapports de force persistent.

Derrière les partenariats «gagnant-gagnant», se perpétuent les vieilles logiques : le Nord conserve la propriété intellectuelle, contrôle la transformation, encadre la distribution ; le Sud demeure assigné au rôle de pourvoyeur muet.

La justice, dans cet échiquier, devient une fable douce à entendre, mais inopérante.

La prédation sans frontières

Le colonialisme contemporain ne porte ni uniforme ni bannière. Il se drape dans le langage de l’innovation, du climat et de la modernité. Il n’impose plus sa loi par la conquête territoriale, mais par le verrouillage des chaînes logistiques. Les fusils se sont tus ; les contrats, brevets et algorithmes sont devenus les armes nouvelles.

Dans les mines du Congo, sur les steppes ukrainiennes ou aux confins arides de l’Australie, on devine déjà les ateliers du monde à venir : on y puise la matière brute de nos rêves technologiques, sans y déposer l’écho d’un rêve commun.

De la ruée vers l’or à la course aux terres rares, la continuité est implacable. Les visages et les prétextes changent ; la loi brutale de l’échange inégal demeure, incrustée dans la trame même de la mondialisation.

Comme l’annonçait Samir Amin, la vieille mécanique centre-périphérie tourne encore, huilée par l’appétit insatiable des puissants. Et nul vernis de modernité ne dissimulera longtemps la morsure de cette prédation séculaire, une plaie qui, siècle après siècle, se referme toujours sur la même proie.

économie verte transition énergétique Tribune - Le Temps news

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