Par Samia HARRAR
Foin de toutes les balivernes, des assertions qui ne vont pas au-delà des faibles condamnations énoncées, et des promesses de l’aube qui ne tiennent pas la route parce que, jamais accompagnées de faits, et des lâches dérobades des dirigeants de ce monde, qui font profil bas devant Israël alors qu’un génocide est en cours, qu’ils ne font rien pour empêcher sur le terrain; rien qui vaille, rien qui serve la cause des Palestiniens, crucifiés à Gaza, dans Gaza crucifiée…
Rien. Rien parce que les mots ne servent plus à rien, énoncés par les « grands » de ce monde, lorsque le ministère de la Défense de l’entité sioniste, annonce l’annexion totale de Gaza et appelle 60.000 réservistes en renfort, pour franchir la dernière étape dans l’horreur programmée, à Gaza, où ne subsiste plus que l’enfer, de feu, d’airain, de faim, de soif, et de maladies de toutes sortes, sans que, au sein de l’Union Européenne, des sanctions massives soient adoptées contre l’État génocidaire d’Israël. Rien pour signer fut-ce l’entame, pour rompre tous les contrats d’association avec un État criminel et occupant, qui vient de valider la construction de 2400 logements en Cisjordanie occupée, la coupant en deux, pour empêcher définitivement, fut-ce l’illusion d’un embryon d’État Palestinien sur les terres palestiniennes, volés pas les colons israéliens avec l’accord d’Israël et la bénédiction de Netanyahou. La proposition d’un cessez-le-feu avec le Hamas, qui avait pourtant accepté cette trêve de 60 jours, devant permettre la libération des otages israéliens et des prisonniers et néanmoins otages palestiniens, en réalité, détenues dans les prisons israéliennes, Netanyahou, lui, lui a réservé le sort que l’on sait, sans surprise par ailleurs, en se préparant à lancer, dans l’enclave assiégée, la plus grande offensive depuis le début du carnage. Plus de 22 mois après, l’arrogance et l’outrecuidance du criminel de guerre et Premier ministre israélien ainsi que tous les membres de son gouvernement et Tsahal aux mains trempés dans le sang jusqu’aux coudes, renforcées surtout par la non-action des dirigeants de ce monde, a plus que pris de l’envergure: elle s’est assise sur toutes les conventions, et foulé aux pieds, avec un mépris souverain, le Droit international et humanitaire, bafoué comme jamais à Gaza où un peuple se meurt sans que la communauté internationale ne lève le petit doigt pour l’empêcher.
Où est cette armée onusienne, qui se devait, depuis de longs mois déjà, de se lever comme un seul homme, pour briser le blocus à Gaza, et faire respecter le Droit international?
L’impunité. Toujours l’impunité pour un État-voyou, qui devrait être mis, sans plus tarder au ban du monde. La France qui condamne, le président Macron qui appelle à la reconnaissance de l’État de Palestine, le Quai d’Orsay qui dénonce, mais les sanctions, elles, ne viennent toujours pas. Pis: c’est Netanyahou, après son « digne » rejeton, qui menace et Macron et la France, et c’est le ministre de la Défense israélien, Gideon Saar, qui était, pourtant, reçu à Paris il y a quelques mois, qui promet de fermer la représentation diplomatique française à Jérusalem si la France reconnait un État Palestinien en septembre. C’est, pour ainsi dire, tout à fait dans l’ordre des choses. Israël est sûr, qu’il n’y aura pas de sanctions. Après tout, ce n’est pas la Russie, ce n’est pas Poutine. N’est- ce pas vrai?
Non, il n’y a pas de Droits, à géométrie variable non, il n’y a pas de double standard. En revanche, il y a un génocide.
