Le Président de la Fédération tunisienne de basket-ball, Sofiéne Jeribi est revenu au cours d’un point de presse tenu lundi 1er septembre à Tunis sur la réforme structurelle du basketball tunisien. Plus qu’un projet sportif, une véritable politique publique du basket-ball doit s’installer. Objectif : inscrire la Tunisie durablement dans le cercle des grandes nations africaines. Le Président de la FTB ouvre ce dossier exclusif consacré à cette réforme du basketball tunisien et particulièrement à la formation des jeunes, lançant un appel solennel à la refonte du basketball grâce à une batterie de mesures franches destinées à mettre un terme, une fois pour toutes, aux défaillances organisationnelles et techniques.
La FTBB mise dans sa stratégie sur la formation des jeunes . « À l’avenir, ce projet, dit-il, permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’ensemble des clubs tunisiens. Nous ouvrons la voie aux ligues régionales pour investir dans ce projet de formation des jeunes. Ce projet ouvre une nouvelle étape pour le basketball tunisien. Nous sommes convaincus que notre pays verra émerger des talents capables de s’imposer sur la scène mondiale. Pour atteindre des exploits internationaux, ce projet revêt désormais une importance capitale. La FTBB vise à promouvoir l’excellence dans les centres de formation de basketball et à créer les conditions optimales pour l’évolution des jeunes talents. Ce qui nous permet de créer des sélections régionales pour déceler les bons joueurs » a-t-il soutenu.
Restructuration totale pour les championnats de jeunes
Le Président de la FTBB Sofiene Jeribi a souligné que la Fédération envisage de restructurer totalement les championnats de jeunes, pour permettre de relancer la balle orange « Je suis conscient que la formation devra être le vecteur principal sur lequel il faudra s’appuyer pour tenter de donner un coup d’accélérateur à la balle orange. Un championnat à 5 ou 6 matchs ne devrait plus exister. Il faudrait développer ces catégories qui seront les seniors de demain et qui doivent, de ce fait, bénéficier de toute l’attention des responsables du basket-ball .L’idée est de rendre ces championnats plus compétitifs après une baisse de niveau observée depuis belle lurette ». Jeribi a reconnu que le basket féminin n’est plus en mesure de concurrencer les équipes africaines après avoir délaissé la formation des jeunes talents pouvant assurer la relève.« Le basketball féminin n’a plus le niveau d’antan, la génération qui avait permis un bond à la discipline a disparu.
Malheureusement nous avons oublié la formation pour nous occuper des seniors seulement » a regretté le patron de la FTBB. Le basket est là, mais ce n’est clairement pas un sport majeur ici. On le trouve surtout dans certaines villes du pays. Il n’a pas la portée populaire ni la couverture médiatique dont bénéficient d’autres sports. « C’est pourquoi il faut plus de visibilité et de promotion de cette discipline à l’intérieur du pays et là nous comptons toucher d’autres endroits du pays comme le Sud (Tozeur, Kébili et Médenine) et le Nord Ouest. » a insisté Jeribi. À l’occasion d’Octobre Rose, la FTBB relance son opération solidaire annuelle, Basket Rose, une campagne annuelle de sensibilisation au cancer du sein. Des actions de sensibilisation seront menées dans les salles et sur les réseaux sociaux des clubs. Tous les clubs inviteront leurs supporters à porter du rose lors de leurs rencontres. Clôturant son intervention, Jeribi a précisé qu’un grand travail attend la Fédération et les clubs « Ensemble, nous pourrons aller loin. Nous visons haut sur la scène arabe et africaine. L’envie est là .Notre souhait est de dominer le basketball africain » dit-il
Le coach national Adel Tlatli a affirmé de son côté que son principal objectif est de garantir la qualification de la Tunisie pour la Coupe du Monde d’ici novembre 2025. « C’est un grand chantier qui nous attend . C’est pourquoi la première mission est de travailler et créer une ambiance positive qui permettra de rétablir la confiance entre le staff technique et la sélection » dit-il
Kamel Bouaouina
