La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a appelé les autorités françaises à ouvrir une enquête immédiate, sérieuse, indépendante et transparente, sur le meurtre du citoyen tunisien Abdelkader Dhibi, par la police française, le 2 septembre 2025, à Marseille.
Dans une déclaration publiée jeudi, la Ligue a demandé la publication des résultats de l’enquête devant l’opinion publique et la poursuite de tous les policiers impliqués dans ce crime, qu’elle qualifie de violation grave des droits humains relevant du « crime international ».
La LTDH a, en outre, exhorté les autorités tunisiennes à assumer pleinement leurs responsabilités dans la protection des Tunisiens à l’étranger, en assurant le suivi de ce dossier au plus haut niveau et en fournissant le soutien juridique, politique et moral à la famille de la victime afin de garantir ses droits.
La Ligue a exprimé sa profonde indignation et sa vive condamnation de ce qu’elle a décrit comme « un crime odieux » commis par des agents de la police française contre le citoyen tunisien Abdelkader Dhibi, « dans une opération marquée par un mépris flagrant de la loi et des principes fondamentaux des droits humains auxquels la France est engagée ».
Elle a souligné que l’impunité face à de tels actes représente une menace directe pour les communautés tunisiennes, arabes et musulmanes en France.
Elle a affirmé que le respect du droit international humanitaire et la lutte contre toutes les formes de violence, de discrimination et de racisme constituent une responsabilité collective qui ne tolère ni retard ni justification.
À rappeler que le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, a convoqué, hier mercredi le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France à Tunis pour lui exprimer une protestation vigoureuse concernant ce meurtre commis par des policiers français.
Le secrétaire d’État a demandé au diplomate français de transmettre aux autorités de son pays que la Tunisie considère cet acte comme un homicide injustifié et attend de la partie française l’ouverture d’une enquête rigoureuse pour la détermination des responsabilités.
Le ministère a assuré que la Tunisie entend prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver les droits du défunt et de sa famille et leur rendre justice.