Par Raouf KHALSI
« Tenir bon. Tenir debout, tenir comme la pierre au large de la foi. Car dans les serveurs du droit, les lois internationales ont été recâblées pour maintenir l’ordre du crime. »*
Mais les bombes, les missiles, les drones d’intimidation n’ébranleront pas la force de résilience, la nôtre, conjuguée à celle d’un peuple palestinien, dont on ne sait par quel courroux des dieux, il est condamné à la spoliation sanguine et à la lutte existentielle pour la survie depuis que les sionistes ont brandi l’impératif géographique expansionniste au nom d’une « Terre promise », à vrai dire, à tous un peu trop « promise ».
Pour avoir laissé l’Etat-voyou opérer tranquillement, depuis 1948 et passant par 1967, les annexions et, même, plus loin dans le temps, depuis le subversif partage Sykes-Picot, la communauté internationale (exemptés l’Amérique et quelques Etats fascistes en Europe) sursaute aujourd’hui. Elle est comme secouée par une conscience « cramoisie », toute faite de remords et de regrets. Car l’onde de choc de l’épuration ethnique des Palestiniens soulève aujourd’hui les montagnes. Parce que la question palestinienne est devenue la mauvaise conscience de cette communauté internationale qui croyait pouvoir bâtir l’universalité des valeurs humaines sur les décombres de 1945. Cette même question palestinienne est aussi et surtout la mauvaise conscience des Etats arabes et de tout le Moyen-Orient.
L’option des « deux Etats » ? Trop peu. Peut-être même trop tard. Parce que les sionistes la rejettent. Par ce qu’ils sont sur une autre trajectoire. Aujourd’hui, ils réinventent les « Pogroms » planifiés contre les populations juives au XIX e siècle, pour les faire subir au peuple palestinien. Le tout, sur fond de racisme et de xénophobie. Technique de psychopathes !
Plus de cinquante navires et embarcations ; un formidable sursaut mondial de plus de quarante Etats : la Flottille Soumoud, la Flottille de la résilience, affrontera des vagues tantôt sereines, tantôt troubles pour enfin casser un blocus inhumain. Netanyahu et son Etat-voyou doivent certainement avoir préparé la riposte machiavélique ; mais, ils tremblent. Ils tremblent parce qu’il s’agit du plus grand déploiement humanitaire jamais enregistré dans l’histoire.
Dans cette kyrielle de déploiement humanitaire, la Tunisie occupe le plus grand espace, comme par évidence géographique. Parce que la Tunisie est au cœur du soutien au peuple palestinien. Et elle l’a toujours été.
Le lieu de mémoire de Hammam-Chatt en atteste.
Aujourd’hui cependant, le soutien à la cause palestinienne devient plus que jamais effectif.
Massad Boulos, conseiller de Trump, l’a appris à ses dépens à Carthage…
*Métaphore de Khalil Khalsi
