La saison saharienne qui vient de s’ouvrir se présente bien. La destination est en train de reprendre malgré ses difficultés. C’est loin d’être le grand rebond pour le tourisme saharien mais la reprise est bel et bien là. La saison, qui s’achèvera en mai prochain, est bien partie et pourra être largement meilleure que celle de l’année passée. C’est un bon début, cela se passe très bien et les hôteliers ont pas mal de demandes. Il est vrai que le Sud a un charme particulier. Il complète les autres mais ne leur ressemble pas. C’est un autre cachet qui s’y dessine, une autre atmosphère et une autre ambiance. Le Sud a de grands atouts touristiques mais reste pénalisé par l’aérien. Ce constat n’enlève rien à son potentiel.
Il montre seulement le chemin qui reste à parcourir pour présenter une offre compétitive dont la desserte aérienne est un élément clé. Pour le moment, les tour-opérateurs ne peuvent pas programmer Tozeur faute de disponibilité de sièges avions. Cette capacité aérienne réduite va freiner les flux de touristes vers la région. Pour booster le Sud, il faut développer l’aérien et inciter les tour-opérateurs à mettre des avions pour consolider les flux touristiques et remplir les hôtels.
De ce fait, une convention a été signée entre l’ONTT et une compagnie française. Cette convention vise à renforcer la coopération entre les deux parties. Celle-ci prévoit une augmentation de 10% des capacités en sièges vers la Tunisie pour la saison hivernale, avec 16 routes dont une nouveauté : Toulouse -Tunis et la programmation de plus de 650 000 sièges en été 2026 afin de répondre à la demande touristique avec pour ambition d’atteindre l’objectif de 2 millions de touristes français à l’horizon 2030. Par ailleurs, l’accord garantit la continuité de la desserte aérienne vers Tozeur jusqu’au 31 mars 2026. Actuellement, cette compagnie essaie de booster encore la destination Tozeur, la perle du Sud tunisien réputée pour son immense palmeraie, ses dattes succulentes et la beauté de son architecture et espère relancer encore Tozeur en 2026, surtout avec l’ouverture de nouvelles unités à Tozeur et Tamaghza et la programmation de la région par plusieurs tour-opérateurs. Pour 2025-2026, il y aura deux vols par semaine. Une troisième rotation est envisageable si le volume de la demande le justifie.
En attendant le Salon international du tourisme saharien et oasien
La deuxième édition du Salon international du tourisme saharien et oasien (ISSOT 2025) aura lieu en décembre à Tozeur. A cette occasion, le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, a présidé une séance de travail au siège du ministère, dans le cadre de la préparation de la deuxième édition du Salon international du tourisme oasien et saharien. Il a été convenu de renforcer la coordination pour définir le programme du salon et ses composantes, et d’élaborer un plan de communication pour mieux faire connaître cet événement aux niveaux national et international, en particulier lors des manifestations internationales. «Ce salon, comme l’a précisé Dora Miled, présidente de la Fédération tunisienne d’hôtellerie, essaie de faire connaître le produit saharien à un moment où cette région a perdu de sa notoriété sur les marchés émetteurs et a été classée zone rouge durant sept ans.
Ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs unités et la baisse de la fréquentation. Aujourd’hui, le Sud a besoin d’être revalorisé et relancé de nouveau et surtout d’être présent dans l’esprit des acteurs touristiques et des tour-opérateurs étrangers. C’est pourquoi plusieurs professionnels européens ont confirmé leur participation à cette manifestation. Ce salon s’inscrit dans la stratégie de la promotion de la destination et le passage d’un marketing national à un marketing régional, un processus stratégique visant à promouvoir et à améliorer l’image de la région dans le but d’attirer des visiteurs et des investisseurs. En attirant des TO et des décideurs, le Sud peut créer de nouvelles opportunités pour l’emploi, l’innovation et renforcer son économie régionale. Ce salon est une opportunité de communiquer sur un tourisme particulier, le tourisme saharien, qui est différent du tourisme balnéaire et là, le Sud tunisien doit devenir une référence».
Kamel Bouaouina
