«L’Allemagne est devenue la deuxième destination des étudiants tunisiens à l’étranger, accueillant 6 852 étudiants tunisiens en 2024», a révélé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd , lors de la conférence de clôture du programme «Partenariats de Ta’ziz» (Partenariats de renforcement).
À cette occasion, le ministre a tenu à saluer la dynamique académique et scientifique dont bénéficient chaque année les étudiants, chercheurs, doctorants et enseignants tunisiens, grâce à la richesse des programmes bilatéraux et européens.
Ces échanges, a-t-il rappelé, constituent un levier essentiel pour le rayonnement du système universitaire tunisien et contribuent à ancrer la recherche nationale dans la dynamique scientifique européenne.
Dans la même perspective, le ministre a affirmé que le programme «Partenariats de Ta’ziz» a largement contribué au renforcement de la coopération bilatérale entre la Tunisie et l’Allemagne dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
«Ce programme constitue une véritable valeur ajoutée, en ouvrant de nouvelles perspectives de dialogue sur l’avenir des universités dans le monde arabe, tout en renforçant les capacités des universités et des chercheurs tunisiens. Il favorise également l’implication des acteurs socioéconomiques aux côtés du monde académique», a souligné le ministre.
Lancé par le Service allemand d’échanges universitaires (DAAD), le programme Ta’ziz s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de coopération couvrant la période 2023–2025. Il vise à encourager la collaboration entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche allemands et leurs partenaires issus des pays de la région MENA.
Au cœur de son action, le programme facilite la création d’espaces de dialogue destinés à accompagner les efforts de réforme dans le secteur de l’enseignement supérieur, tout en contribuant à la modernisation des sociétés partenaires.
Dans cette optique, le DAAD a indiqué que le programme encourage activement la participation d’acteurs issus de la recherche appliquée et de la science non universitaire, du secteur public (politiques, administrations, entreprises publiques), du secteur économique (entreprises privées et industrielles), ainsi que de la société civile.
Une attention particulière est portée, dans toutes les composantes du programme, à la promotion de la participation des femmes, à la diversité, ainsi qu’à l’ancrage pratique des formations, dans le but d’améliorer l’employabilité des participants.
Étudiants allemands à l’université tunisienne
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd, a souligné que des étudiants allemands choisissent également les universités tunisiennes pour y poursuivre leurs études, notamment dans le cadre des diplômes conjoints et du programme Erasmus+.
«Le DAAD joue un rôle central, se distinguant par sa dynamique et la qualité de ses programmes, ce qui favorise une coopération mutuellement bénéfique entre la Tunisie et l’Allemagne», a-t-il insisté.
Le ministre a également mis en lumière le caractère particulièrement dynamique des relations universitaires entre les deux pays, marqué par la multiplication des accords bilatéraux et le développement de doubles diplômes, notamment dans le domaine des sciences de l’ingénieur.
Il a ainsi évoqué une coopération exemplaire dans les sciences humaines et sociales, illustrée par plusieurs initiatives phares, telles que le projet ACCESS et le centre MECAM.
Un accord pour la participation des Tunisiens aux programmes de recherche
La coopération universitaire a également été au cœur des discussions lors de la dernière visite en Tunisie de la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Šuica, qui a souligné l’importance de consolider les liens entre chercheurs, étudiants et jeunes d’Europe et de Tunisie.
Elle a précisé qu’un des accords signés, d’un montant total de 60 millions d’euros, vise notamment à faciliter la participation de la Tunisie aux programmes européens tels qu’Horizon Europe, Erasmus+ et Europe Créative, dans le but de renforcer les échanges et collaborations universitaires et scientifiques entre les deux rives de la Méditerranée, selon le communiqué de la Banque européenne d’investissement.
Dans le cadre du programme Erasmus+ 2021-2027, la Tunisie est classée parmi les pays tiers non associés, qui peuvent participer à certaines actions du programme, sous réserve de conditions et de critères spécifiques.
Par ailleurs, Dubravka Šuica a annoncé, au cours de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, la création de nouvelles opportunités pour la jeunesse tunisienne, notamment en matière d’études et de formations au sein de l’Union européenne.
Nouha MAINSI
