L’Etat œuvre à développer le secteur des hydrocarbures, à travers la promulgation des législations incitant à l’investissement et l’amendement du code des hydrocarbures, dans le cadre du renforcement de la souveraineté énergétique, a souligné la Cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri.
Zenzri a relevé, lors de la présentation du projet du budget de l’Etat et du budget économique de l’année 2026, lors d’une plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD), tenue mercredi au parlement, que la production des hydrocarbures enregistre une régression, de près de 30%, au cours de la période 2021-2025.
Cette réduction est expliquée par la baisse de la rentabilité des champs productifs, tels que celui d’El Borma, Achtrat, en plus de la réticence des grandes sociétés à investir, ce qui a engendré un déficit énergétique et une régression du taux d’indépendance énergétique, passant de 93 % en 2010 à près de 41% en 2024, a précisé Zenzri.
Pour combler le déficit énergétique, la cheffe du gouvernement a souligné que l’Etat va oeuvrer en 2026 à reprendre le rythme de la recherche, l’exploration et le développement des gisements, à travers la commercialisation sélective des parcelles rentables, et le renforcement de la confiance des investisseurs en réduisant les délais d’octroi des autorisations. Zenzri a ajouté que l’action sera focalisée sur l’accélération de la transition énergétique et la production de l’électricité en utilisant les énergies renouvelables. L’ objectif est d’atteindre un taux de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables de l’ordre de 35%, a-t-elle dit.
Selon la Cheffe du gouvernement, la réalisation des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables se poursuit, rappelant, qu’un certain nombre des projets de production d’électricité à partir d’énergie solaire ont été attribués, au cours du 1er semestre 2025, dans le cadre du régime des concessions et des autorisations, d’une capacité totale de 800 mégawatts, dont trois projets entreront en phase d’exploitation à la fin de l’année 2025 d’une capacité de 200 mégawatts.
À cet égard, elle a expliqué que les projets comprennent une centrale solaire photovoltaïque dans la région de Matbasta à Kairouan, d’une capacité de 100 mégawatts, et deux stations à Sidi Bouzid et Tozeur, d’une capacité de 50 mégawatts chacune.
Des licences ont été également accordées pour 4 nouvelles unités afin de produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire. Deux centrales électriques combinées sont actuellement utilisées à Sfax, en parallèle avec l’avancement des projets de production d’électricité dans le cadre de la licence et de l’autoproduction.
La Cheffe du gouvernement a confirmé que le secteur des énergies renouvelables est devenu l’un des secteurs les plus attractifs pour l’investissement, car le volume des investissements déclarés pendant la période de janvier à septembre 2025 s’élevait à environ 1660 millions de dinars, soit 28% du volume total des investissements déclarés.
Elle a considéré que, ce qui a été réalisé aujourd’hui dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de transition énergétique n’a pas été possible sans des investissements majeurs et des partenariats avec des investisseurs expérimentés. La Tunisie a choisi d’ouvrir la voie à divers mécanismes garantis par la législation nationale, y compris le système de concession pour atteindre les objectifs stratégiques dans ce domaine et dans les délais impartis.
Dans le contexte de la recherche d’assurer la durabilité de l’approvisionnement énergétique, de contrôler les coûts et de soutenir et investir dans les énergies renouvelables, Zenzri a souligné la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour la stratégie énergétique nationale, évoquant à ce propos, le Projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie (ELMED), qui fera de la Tunisie un centre régional pour les énergies propres, en plus du Programme de transition énergétique, qui se focalise sur la production d’énergie à partir de ressources renouvelables d’une valeur de 343 millions de dinars.
(D’après TAP)
