Après avoir concédé la défaite en match d’ouverture face à la Syrie, l’expression «ça passe ou ça casse» ne peut pas mieux s’appliquer pour l’équipe de Tunisie quand elle affrontera, cet après-midi à partir de 15h30, son homologue de Palestine. Etant désormais dos au mur, les «Aigles de Carthage» sont en effet impérativement tenus de l’emporter afin de préserver intactes leurs chances de qualification au prochain tour d’une épreuve au niveau bien relevé comme l’attestent les matches de la phase de poules qui ont été disputés jusque-là.
La page de la défaite contre la Syrie est désormais tournée, même si elle a été concédée dans les conditions que l’on connaît et sur lesquelles il est utile de revenir pour en tirer les enseignements qui s’imposent. Sami Trabelsi assume une part non négligeable dans la défaite des siens contre la Syrie par ses choix contestables puisqu’il n’a pas eu la main heureuse au niveau de la composition de sa formation, tout comme il n’a pas fait preuve de perspicacité dans le choix de la tactique préconisée dans ce match en optant, entre autres, pour trois joueurs dans l’axe. La manière avec laquelle il a géré le match n’a pas été non plus sans reproches avec notamment les changements tardifs de certains joueurs qui étaient, ce jour là, complètement hors du coup. L’entraîneur national pouvait cependant alléguer les conditions délicates dans lesquelles il a préparé à la hâte son match contre les Syriens faute de suffisamment de temps. De plus, il a dû composer avec l’arrivée fort tardive de la majorité des joueurs qui avaient, de surcroît, presque tous dans les jambes un match disputé un ou deux jours plus tôt. Sans perdre de vue les séquelles d’un voyage astreignant comme c’est notamment le cas pour les sept joueurs de l’Espérance de Tunis qui ont effectué un long déplacement depuis les confins de l’Afrique.
Avec une formation partiellement remaniée ?
Cette fois, contre la Palestine, Sami Trabelsi ne pourrait pas évoquer des circonstances atténuantes dans la mesure où il dispose de la totalité de son groupe qui a bénéficié de suffisamment de temps pour récupérer de la fatigue. Les insuffisances tant individuelles que collectives déplorées lors du match contre la Syrie devraient aussi lui permettre de revoir sa copie et de rectifier le tir au niveau des choix tactiques.
C’est ainsi que l’on s’attend à ce que Sami Trabelsi opte pour un schéma tactique en 4-3-3 au lieu du 3-5-2, totalement infructueux, adopté contre la Syrie. Dans cet ordre d’idées, Oussama Haddadi devrait être mis sur le banc. Par contre, dans la cage tunisienne, Aymen Dahmen devrait être reconduit. Il aura devant lui une paire axiale composée normalement de Yassine Meriah et Marouane Sahraoui ou Hamza Jelassi. Sur le flanc droit, Moutaz Neffati, vu qu’il a joué le match contre la Syrie dans des conditions difficiles, pourrait se voir accorder une nouvelle chance contre la Palestine. La titularisation de Mohamed Ben Ali au poste de latéral droit n’est pas cependant à écarter. Sur le côté opposé de l’arrière-garde tunisienne, Ali Maâloul devrait normalement être reconduit, à moins que ne lui soit préféré Mohamed Amine Ben Hmida qui passe, lui aussi, par une bonne période. Avec un tel dispositif défensif, Oussama Haddadi devra par conséquent être mis sur le banc, tout comme Mohamed Ali Ben Romdhane qui pourrait être remplacé par Houssem Tka, le sociétaire d’Al Ahly du Caire n’ayant pas convaincu contre la Syrie. Les deux autres hommes du milieu devraient être Ferjani Sassi et Ismaël Gharbi. En attaque, Sami Trabelsi devrait faire confiance au duo Nacim Dendani et Rayan Anen sur les ailes et à Firas Chaouat ou Seifeddine Jaziri à la pointe de l’attaque.
Dans ce match de la dernière chance, la Tunisie doit faire preuve à la fois de concentration car la moindre erreur pourrait lui coûter cher comme ce fut le cas contre la Syrie, et de réalisme en attaque et ce, en tirant le meilleur profit des occasions qui se présenteront. Tels sont les principaux mots d’ordre contre un adversaire bien appliqué tactiquement et très dangereux au niveau de la transition et sur les couloirs. Des arguments de jeu solides qui lui ont valu de s’imposer devant le Qatar
Formation probable
Aymen Dahmen, Moutaz Neffati (Mohamed Ben Ali), Ali Maâloul (Mohamed Amine Ben Hmida), Yassine Meriah, Marouane Sahraoui (Hamza Jelassi) Ferjani Sassi, Houssem Tka, Ismaël Gharbi, Rayan Anen, Nacim Dendani, Firas Chaouat (Seifeddine Jaziri)
A.K
