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Accueil » Refondation de l’État et temporalité de la décision : quand l’accélération devient principe de responsabilité démocratique
NATION samedi, 27 décembre, 2025,10:319 Mins Read

Refondation de l’État et temporalité de la décision : quand l’accélération devient principe de responsabilité démocratique

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Par Mondher AFI

Il est des séquences politiques qui ne prennent sens ni dans l’instant médiatique ni dans la logique des annonces spectaculaires, mais dans une temporalité plus profonde, presque historique. Des moments où l’essentiel ne se joue pas dans ce qui est dit, mais dans ce qui est confirmé. La rencontre tenue le 24 décembre au palais de Carthage entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, relève de cette catégorie. 

Elle n’a pas été conçue comme un événement, mais comme un jalon dans un processus de transformation qui assume sa cohérence, sa continuité et son exigence.

Ce qui s’y affirme, une fois encore, c’est une conception du pouvoir qui rompt avec la gestion incrémentale et la prudence paralysante. Le temps politique n’est plus envisagé comme une variable secondaire ou comme un simple calendrier institutionnel. Il devient un champ de bataille stratégique. L’appel du Président à l’accélération maximale ne relève ni de l’improvisation ni de l’autoritarisme, mais d’un raisonnement lucide.

Lorsque le Président insiste sur la nécessité d’agir rapidement et de manière simultanée sur plusieurs fronts, il ne s’inscrit nullement dans une logique de précipitation ou d’activisme institutionnel. Sa position procède d’un diagnostic structurel rigoureux : les dysfonctionnements de l’État ne sont ni isolés ni contingents, mais profondément imbriqués. L’économie, l’administration, le champ social, la culture, l’éducation et l’ordre juridique ne constituent pas des sphères autonomes évoluant en parallèle, ils forment un système cohérent, régi par des interactions constantes, où toute perturbation localisée se répercute mécaniquement sur l’ensemble.

Dans un tel cadre, toute intervention sectorielle, aussi pertinente soit-elle en apparence, demeure structurellement insuffisante si elle n’est pas accompagnée d’une transformation concomitante des autres composantes du système. Agir sur un seul levier, en laissant les autres inchangés, revient à déplacer les tensions plutôt qu’à les résoudre : la réforme économique bute sur des inerties administratives, la modernisation de l’administration est neutralisée par des cadres juridiques inadaptés, les politiques sociales se heurtent à des blocages culturels ou éducatifs, et ainsi de suite. 

L’accélération comme réponse cohérente à une crise globale

L’État se trouve alors engagé dans un cycle de réformes fragmentaires qui produisent des ajustements superficiels sans jamais atteindre les causes profondes des déséquilibres.

Cette lecture s’inscrit dans une tradition sociologique et institutionnaliste qui conçoit l’État comme un ensemble de rapports sociaux organisés, historiquement construits et structurés par des logiques de pouvoir, de normes et de représentations. Gouverner, dans cette perspective, ne consiste pas à juxtaposer des politiques publiques indépendantes, mais à agir sur l’architecture globale qui les rend possibles ou impossibles. Les réformes partielles, souvent dictées par l’urgence médiatique, la pression de bailleurs extérieurs ou de calculs politiques à court terme, entretiennent l’illusion du changement tout en reconduisant les structures qui le rendent inopérant.

Kaïs Saïed assume explicitement une rupture avec cette logique incrémentale. Il défend l’idée qu’une transformation réelle de l’État suppose une approche transversale, cohérente et synchronisée, capable d’articuler simultanément les dimensions économiques, institutionnelles, sociales et normatives. Cette orientation implique nécessairement des résistances : résistances bureaucratiques, résistances corporatistes, résistances symboliques liées à des habitudes de gouvernance profondément ancrées. Mais loin de les sous-estimer, cette démarche les intègre comme un élément constitutif du processus de réforme.

L’argument central est alors de nature rationnelle et systémique : face à un État fragilisé par des dysfonctionnements structurels cumulatifs, la lenteur sélective et les réformes à la carte ne constituent pas une option viable. Agir vite et simultanément n’est pas un choix idéologique, mais une exigence logique découlant de l’interdépendance même des composantes de l’État. C’est en ce sens que cette vision se veut à la fois analytique et politique : elle cherche moins à gérer les symptômes qu’à reconfigurer les conditions mêmes de fonctionnement de l’action publique, en pariant sur la cohérence, la globalité et la responsabilité historique de la décision.

Mandat populaire et légitimité politique : au-delà du malentendu populiste

L’un des contresens les plus persistants dans la réception du discours présidentiel réside dans son rapport au peuple, trop rapidement assimilé à une posture populiste. Une telle lecture néglige une distinction conceptuelle pourtant essentielle en théorie politique, celle qui sépare le populisme du mandat populaire. Le populisme repose sur une logique d’adhésion immédiate, fondée sur la simplification des enjeux, l’exaltation émotionnelle et la promesse sans coût apparent. Le mandat populaire, à l’inverse, engage une temporalité longue, une responsabilité politique durable et une acceptation explicite de la conflictualité inhérente à toute transformation structurelle.

La référence constante à la volonté populaire ne procède pas d’une logique de séduction politique, mais d’un rappel rigoureux de l’origine et de la nature du pouvoir exercé par le Président Kaïs Saïed. Celui-ci ne se présente ni comme un porte-voix émotionnel ni comme un interprète subjectif du peuple, mais comme le dépositaire d’un mandat explicite, renouvelé à plusieurs reprises par le suffrage. Ce mandat n’a rien d’absolu ni d’indéterminé, il est strictement orienté vers un objectif central, celui de rompre avec des modes de gouvernance ayant conduit à l’impasse institutionnelle, économique et sociale. Comme l’a montré Max Weber, toute domination légitime repose sur une croyance partagée dans la validité de l’ordre politique ; en l’occurrence, cette croyance s’ancre moins dans la tradition ou le charisme que dans une légitimité élective clairement finalisée par un projet de refondation. Dans cette perspective, le peuple n’est pas convoqué pour arbitrer chaque décision ni pour valider en permanence l’action publique. Il fonde la légitimité globale du projet. La sociologie politique parle à ce propos de délégation consciente : le citoyen accepte l’incertitude, les résistances et le coût social de la réforme parce qu’il en partage la finalité historique. 

Responsabilité, efficacité et vigilance citoyenne : le mandat comme obligation de résultat

Ce qui distingue fondamentalement cette conception du pouvoir d’une lecture populiste tient à la place centrale accordée à la responsabilité. Le mandat populaire n’est pas invoqué comme un bouclier contre la critique, mais comme une obligation de produire des résultats tangibles. La légitimité, dans cette approche, n’est jamais acquise une fois pour toutes : elle se reconstruit par l’efficacité de l’action. Hannah Arendt soulignait que l’autorité se délite lorsque le pouvoir se réfugie dans le discours au lieu de s’incarner dans des actes ; c’est précisément contre cette dérive que se positionne la posture présidentielle.

Lorsque le Président affirme que la réponse ne sera ni un discours ni un communiqué, il exprime une rupture avec une longue tradition de gouvernement par la parole. Pendant des décennies, l’État a multiplié les annonces, les plans et les déclarations, tout en laissant intactes les structures de l’inefficacité. Cette dissociation entre dire et faire a nourri la défiance et le désenchantement. Gouverner, dans la vision actuelle, ne consiste plus à commenter la crise, mais à la transformer, à en modifier les mécanismes profonds.

Dans cette logique, le mandat populaire fonctionne comme un contrat implicite : la société accepte la rapidité et parfois la radicalité de la réforme, à condition que celle-ci améliore concrètement l’emploi, la justice sociale, la dignité et la protection de l’intérêt général. Cette exigence ouvre naturellement la voie à une vigilance citoyenne accrue. Loin d’être perçue comme une menace, cette vigilance est intégrée comme un prolongement du mandat. Elle agit comme un contrôle diffus contre les dérives, les arrangements opaques et la reproduction des élites. Pierre Rosanvallon a montré que les démocraties contemporaines se caractérisent par une montée des formes de contre-démocratie ; ici, cette vigilance devient un levier de consolidation et non de fragilisation, de l’action publique.

Transformer les structures pour refonder l’avenir : éducation, État et horizon stratégique

La cohérence de la démarche portée par le Président se révèle avec une particulière netteté dans son insistance à transformer les systèmes plutôt qu’à se limiter au renouvellement des figures. La rencontre de Carthage s’inscrit dans une orientation constante : l’expérience historique a montré que modifier les acteurs sans toucher aux mécanismes profonds de fonctionnement revient à reproduire les mêmes impasses sous des visages différents. Cette lecture privilégie une approche institutionnelle de long terme, attentive aux structures qui organisent l’action publique. Elle rejoint l’intuition de Montesquieu selon laquelle ce sont les lois, les règles et les dispositifs durables qui façonnent les sociétés bien plus sûrement que les intentions individuelles, aussi vertueuses soient-elles.

Cette exigence de transformation systémique traverse l’ensemble des secteurs stratégiques de l’État. Elle s’exprime avec une acuité particulière dans le champ éducatif, même lorsque celui-ci n’est pas explicitement mis au premier plan du discours politique. L’école constitue en effet le socle silencieux de toute refondation durable. Elle ne se réduit pas à la transmission de savoirs techniques ou de compétences immédiatement mobilisables sur le marché du travail. Elle façonne le rapport au temps long, à la loi, à l’autorité légitime, au travail collectif et à l’intérêt général. Sans une transformation éducative profonde, toute réforme institutionnelle demeure fragile, exposée aux retours en arrière et aux formes de contournement.

Dans la vision présidentielle, la réforme éducative apparaît dès lors comme une épreuve décisive de la sincérité du mandat populaire. Elle ne peut être abandonnée à des ajustements technocratiques, souvent déconnectés des réalités sociales, ni confiée à des logiques de reproduction qui perpétuent les mêmes schémas sous couvert de modernisation. Elle appelle une réflexion de fond sur les finalités : quel citoyen former, pour quel projet collectif et avec quels outils intellectuels, culturels et moraux. Comme le rappelait Émile Durkheim, l’éducation est avant tout un processus de socialisation méthodique des jeunes générations ; négliger cette dimension revient à priver toute refondation politique de sa profondeur anthropologique.

Au total, la démarche du Président Kaïs Saïed repose sur une articulation exigeante entre accélération de l’action, refondation des structures et responsabilité issue du mandat populaire. La vitesse n’y est jamais une fin en soi, mais un moyen assumé de répondre à l’urgence sans renoncer à la cohérence ni à la profondeur. Le mandat populaire n’est ni un slogan ni un simple argument de légitimation, il constitue un socle politique et moral qui oblige à des résultats concrets et mesurables. La trajectoire engagée ouvre ainsi un horizon de reconstruction où le pouvoir cesse d’être une gestion prudente du présent pour devenir un acte de responsabilité historique, attentif aux équilibres stratégiques et aux défis de long terme. 

chef - cheffe du gouvernement Kais Saied Présidence de la République Sara Zaferani Zenzri

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