Aux rythmes et aux sonorités joyeuses et optimistes du groupe malien Songhoy Blues, la cérémonie de clôture de la 7ème édition des Journées musicales de Carthage (JMC) s’est tenue, mercredi 22 décembre 2021 à l’Institut français de Tunis (IFT).
Pas de compétitions ni de palmarès, les JMC 2021 ont mis en valeur les talents émergents de la scène alternative de l’Afrique et du monde arabe. Plus de 300 musiciens et plus de 40 concerts, entre présentiels et digitaux (Africa Tour), ont investi les scènes des théâtres de la Cité de la Culture de Tunis, de la maison de la culture Ibn Rachik et de la salle du 4ème art.
Malgré les contraintes liées à la pandémie, le public a assisté massivement aux concerts programmés (4333 personnes). Ainsi plusieurs spectacles ont affiché complets (11 spectacles). Au cours de cette édition, plus de la moitié des spectacles programmés (21 concerts) ont donné la voix à des groupes tunisiens proposant des projets originaux créatifs, où la culture musicale tunisienne avec ses traditions et ses codes s’ouvre et se mélange aux différents genres musicaux : jazz, rock, rap, électro. Sous le signe de la créativité, de l’originalité et du métissage, les JMC 2021 ont fait découvrir aux mélomanes et au grand public les talents de la scène alternative africaine et arabe.
Avec les JMC autrement, les concerts ont quitté les salles traditionnelles pour investir des lieux de la Médina de Tunis et emmener passeurs occasionnels et mélomanes dans une déambulation nocturne aux rythmes de la musique électronique et des performances visuelles. Le public a, ainsi, voyagé dans le temps et dans les lieux en partant de Dribet Dar Hessine en passant par Midhet el Soltan et Club Tahar Haddad pour arriver à Bir Lahjar.
En plus d’être une occasion pour célébrer les musiques du monde, la créativité de la scène musicale africaine et arabe, les JMC 2021 sont une occasion pour proposer aux artistes des solutions et une opportunité pour rencontrer des professionnels afin d’assurer « une vie digne pour le musicien ».
Tout au long du festival, des professionnels venus du monde entier ont donné des master-class, des panels et des ateliers en présentiels ou en ligne pour évoquer les problématiques liées à la mobilité de l’artiste, l’export de l’artiste, le droit d’auteur, la pérennité des festivals, en plus du rôle de la musique dans la promotion des questions relatives au développement durable.
Par ailleurs, les groupes musicaux ont eu l’occasion de rencontrer des professionnels du monde du spectacle (distributeurs, directeurs des festivals, éditeurs, programmateurs, producteurs), en vue d’une meilleure « exportabilité » de leurs albums ou de leurs projets musicaux.
A la rencontre du public et des professionnels, les JMC 2021 ont permis aux artistes-musiciens –compositeurs-chanteurs arabes et africains de partager des projets où la musique se hisse comme porteuse de joie de vie et d’espoir dans un monde incertain.