La Banque mondiale (BM) a indiqué dans son rapport intitulé » Réformes économiques pour sortir de la crise » publié le mardi 24 janvier 2022, que le niveau du PIB en volume de 2019 ne serait atteint qu’en 2024 en Tunisie.
« Cette prévision suppose que l’économie reviendra à son potentiel – modeste – d’avant la crise après que la pandémie ne soit sous contrôle « . La BM a précisé que le gouvernement tunisien est invité à » implémenter de façon vigoureuse et sans délais les réformes structurelles «
« L’action est d’autant plus urgente que les déséquilibres macroéconomiques sont pressants. Vu l’impossibilité des financements extérieurs sur les marchés internationaux et la baisse probable des réserves à cause du déficit courant structurel et le service de la dette extérieure, le gouvernement – et toutes les parties prenantes – devraient agir en urgence pour éviter une crise économique qui se transformerait en une crise sociale », a averti la Banque mondiale.
D’après la même source, la reprise économique face à la crise de la COVID-19 devrait être lente, avec une progression prévue de 3 % en 2021. La hausse du chômage, dont le taux est passé de 15,1 % à 18,4 % au troisième trimestre 2021, pèse sur cette reprise et a plus fortement touché les jeunes et les habitants des régions de l’Ouest.
Dans un communiqué rendu public le 24 janvier 2022, la BM a indiqué que selon le rapport, la faiblesse de la reprise en Tunisie a exacerbé la pression sur des finances publiques déjà en difficulté, le déficit budgétaire restant élevé à 7,6 % en 2021, malgré une légère contraction par rapport à 9,4 % en 2020. A noter que la baisse progressive du déficit budgétaire devrait se poursuive pour atteindre entre 5 et 7 % du PIB en 2022-2023, grâce à la réduction des dépenses liées à la santé et à condition que la trajectoire modérément positive des dépenses et des recettes soit maintenue, d’après la même source.
Ghada