La formation du Conseil de Transition du Sud en 2017, tout comme la formation du Bureau politique de la Résistance nationale datant de moins d’un an (mars 2021), ont créé une situation d’équilibre au sein du système politique yéménite délabré, dont certaines composantes étaient déjà liées pendant des décennies – et en particulier au cours de la dernière décennie – à un programme étranger qui a infiltré le système de l’action politique.
Le Conseil de transition du Sud a été formé sous la direction du Général de Division Aidarous Al-Zubaidi, chef de la Résistance nationale, tandis que le Bureau politique a été formé sous la direction du Général de Brigade Tariq Saleh, chef de la Résistance Nationale.Tous deux ont en commun leur statut de chefs militaires exceptionnels ayant participé dans les affrontements avec les Houthis, et ils se caractérisent par leurs compétences militaires considérables sur le terrain.
Selon une source politique bien informée : « La quête des partis politiques au sein du gouvernement pour démanteler le système de résistance du sud après la libération d’Aden et des gouvernorats du sud, et l’exclusion des dirigeants du sud de la scène politique ont nécessité la formation du Conseil de transition qui serait le représentant politique de la résistance du sud notamment reconnue pour son héritage militaire remarquable . »
Un analyste politique et un spécialiste des affaires politiques et militaires ont déclaré le besoin du général de brigade Tariq Saleh d’avoir une puissance politique qui représente les aspirations de la résistance nationale en tant que puissance significative sur le terrain « l’a obligé à former le Bureau politique de la Résistance nationale , qui compte aujourd’hui le troisième plus grand bloc de députés à la Chambre des représentants . »
La source politique estime que « le Conseil de transition a été fidèle à la coalition arabe et a été sincère dans ses affrontements avec les Houthis. » L’Accord de Riyad est considéré comme un tournant décisif dans le parcours du Conseil de transition, qui est devenu une puissance reconnue aussi bien à l’échelle régionale qu’à l’échelle internationale, d’autant plus que le Conseil a initié la mise en œuvre de l’Accord de Riyad malgré les obstacles des partis affiliés au gouvernement pour empêcher la mise en œuvre de l’accord.
Après la signature de l’accord de Riyad, des responsables internationaux, dont l’envoyé de l’ONU Hans Grundberg et l’ambassadeur britannique Richard Oppenheim, se sont rendus à plusieurs reprises à la rencontre les dirigeants du Conseil de transition, une rencontre qui s’est produite avec le Bureau politique de la Résistance nationale, entretenant des relations internationales avec des. fonctionnaires de la Fédération de Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis., ainsi que d’autres pays concernés par le dossier yéménite.
L’analyste politique affirme que « contrairement au déclin des partis politiques traditionnels, dont l’impact avec la crise actuelle a été négatif et qui n’a enregistré aucun rôle significatif et efficace, le Conseil de transition et le Bureau politique sont considérées comme deux puissances qui assurent un fonctionnement efficace dans la scène politique et soutiennent largement la coalition face aux Houthi ».
Le spécialiste des affaires politiques et militaires a souligné que la résistance nationale est composée principalement de soldats et d’officiers de l’armée yéménite renversée par les Houthis, et qu’elle a combattu aux côtés des forces interarmées sur la côte ouest du Yémen contre les Houthis, ce qui lui a garantie une grande popularité, de plus que cette puissance a bénéficié d’une participation populaire significative lui permettant d’accéder à la scène politique grâce à un soutien populaire et massif.
Les sources ne se contredisent pas quant à la confirmation « des opportunités offertes » à ces deux composantes pour briser la barrière de l’impasse politique dans le pays, et pousser à « reconfigurer la scène politique avec de ‘nouveaux poids’ et du ‘sang vivant’ capables de créer le changement vu que les puissances traditionnelles sont toujours guidées par un programme étranger qui domine la scène politique pendant des décennies sans répondre à aucune des aspirations de la population ».