Personne ne peut oublier la date du 14 février, la Saint-Valentin qui présente une occasion pour certains pour célébrer l’un des plus nobles sentiments, l’amour. Mais plusieurs ne savent pas que le 15 février symbolise la Journée internationale du cancer de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte.
400 nouveaux cas par an
D’après un article publié, en Avril 2017, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), au cours de la première décennie des années 2000, la fréquence annuelle de nouveaux cas de cancers chez les moins de 15 ans était supérieure de 13 % de ce qu’elle était dans les années 1980.
D’après la même source, elle est passée de 124 cas à 140 cas pour 1 million d’enfants suivis pendant un an.
A noter qu’en Tunisie, la recrudescence du cancer de l’enfant est estimée à 400 nouveaux cas par an soit
18/100.000 enfants âgés de moins de 15 ans, selon le plan pour la lutte contre le cancer en Tunisie (2015-2019) publié par le ministère de la Santé.
Peu de données statistiques tunisiennes ont été publiées concernant l’évolution des cancers pédiatriques, d’après la même source.
Totalement différents des maladies oncologiques des adultes
Contrairement à l’adulte, le cancer de l’enfant peut être curable s’il est diagnostiqué
précocement, d’après le plan pour la lutte contre le cancer en Tunisie (2015-2019) et publié par le ministère de la Santé .
Selon l’OMS, les cancers de l’enfant ont des caractéristiques radicalement différentes et sont soignés autrement que les maladies oncologiques des adultes. Ces types de cancer sont beaucoup plus souvent d’origine génétique et peuvent apparaître avant même la naissance de l’enfant.
D’après la même source, chez l’enfant, plus de la moitié des tumeurs malignes sont des hémoblastoses qui endommagent le système immunitaire hématopoïétique ; dans les autres cas (25 %), c’est le système nerveux (central, périphérique ou sympathique) des patients qui est attaqué. La plupart de ces types de cancer peuvent être bien être soignés avec des médicaments et ne nécessitent aucune forme d’intervention chirurgicale.
Relation entre le cancer et le coronavirus
Selon la dernière enquête « Global Pulse Survey » menée par l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de COVID-19 indique qu’au cours du dernier trimestre de 2021, les soins contre le cancer (dépistage et traitement) ont été perturbés à hauteur de 5 à 50 % dans tous les pays déclarants. La situation s’est cependant améliorée depuis le premier trimestre de l’année dernière. Les taux de perturbation des services étaient en effet de plus de 50 % dans 44 % des pays, et de 5 à 50 % ailleurs. Or, l’effet induit de cette perturbation se fera sentir pendant des années.
D’après la même source, 44 % des pays du monde entier ont signalé une augmentation des retards dans les services de dépistage du cancer au cours du second semestre de 2021.
La pandémie forme un cocktail mortel dans la manière dont elle diffère les soins contre le cancer et crée des retards dans les services, lit-on dans le rapport de l’OMS.
Hôpital d’enfants Bechir Hamza : La musique face au cancer !
Une unité de musicothérapie au service de cancérologie à l’hôpital d’enfants Bechir Hamza a été inaugurée en présence du ministre de la santé Ali Mrabet. Cette unité a été installée en coopération avec l’association « Salima ».
Selon un communiqué rendu public par le ministère de la Santé, une équipe de médecins spécialisés de l’hôpital a démarré l’adoption de l’expérience de musicothérapie comme complément de soin pour traiter la maladie du cancer chez l’enfant.
Il est à mentionner que selon la Société canadienne du cancer, la musicothérapie est considérée comme sécuritaire lorsqu’elle est réalisée par un musicothérapeute accrédité (MTA). La musicothérapie peut être une thérapie complémentaire utile qui permet d’aider les personnes atteintes du cancer à faire face à leurs émotions.
Malgré les efforts fournis par les associations et le ministère de la Santé pour réduire le pourcentage du cancer chez les enfants en Tunisie, il est indéniable que plusieurs parents se soucient d’avoir une seule solution pour sauver leurs enfants de ce monstre: se faire soigner à l’étranger.
Et, d’ailleurs, les réseaux sociaux s’inscrivent dans cette démarche unitaire : appels aux dons, sensibilisation des âmes charitables….Mais cela ne saurait suffire. Un enfant qui souffre, c’est en effet une condamnation de l’histoire !
Ghada DHAOUADI