La Russie a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne. On vous propose un récap’ sur cette crise diplomatique qui secoue la Russie, l’Ukraine et les Etats-Unis.
Ce vendredi 18 février, les bombardements se sont poursuivis à l’est de l’Ukraine, les forces séparatistes ont appelé à l’évacuation des civils vers la Russie et les signes d’une reprise de l’escalade se multiplient.
L’info du jour
A l’est de l’Ukraine, où le conflit fait rage depuis 2014 entre les séparatistes et les Ukrainiens, la situation se tend. Les bombardements ont continué à se faire entendre à Stanitsa Louganska, ville sous contrôle ukrainien, et des évacuations de civils ont été annoncées.
Le dirigeant séparatiste de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, a annoncé une évacuation vers la Russie, « en premier lieu les femmes, les enfants et les personnes âgées ». Son homologue de la « république » voisine de Lougansk, Léonid Passetchnik, a fait de même avant d’appeler « tous les hommes capables de tenir une arme à défendre leur patrie ». Une décision qualifiée de «manoeuvre cynique» par les Etats-Unis, y voyant les préparatifs d’une attaque militaire de Moscou.
La phrase du jour
« Cette crise n’est pas une crise ukrainienne. C’est une crise russe. »
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a fustigé ce vendredi la « menace absolument inacceptable » que représente la Russie pour la sécurité européenne, estimant que la crise n’est pas ukrainienne mais russe.
Le chiffre du jour
190.000. Il s’agit du nombre de soldats russes aux abords de l’Ukraine et sur son territoire, d’après une estimation des Etats-Unis ce vendredi. Cette évaluation, qui comprend les forces séparatistes, illustre l’escalade du conflit alors que Washington parlait jusqu’ici de 150.000 soldats aux frontières du pays.
Pour sa part, le ministre ukrainien de la Défense a annoncé vendredi devant les députés que la Russie a massé 149.000 soldats à la frontière ukrainienne.
L’ESSENTIEL
L’Est de l’Ukraine a été bombardé jeudi. Kiev et les séparatistes pro-russes se rejettent la responsabilité de ces hostilités. Une école maternelle a été touchée.
Les Etats-Unis ont à nouveau alerté sur une attaque « imminente » de la Russie, alors que 7.000 militaires supplémentaires sont arrivés près de la frontière. A l’inverse, Moscou prétend avoir engagé un retrait de ses troupes.
Alors qu’une conférence internationale sur la sécurité s’ouvre à Munich, à laquelle ne participera pas Sergueï Lavrov, l’Allemagne a critiqué des exigences datant « de la Guerre froide ». Une expression aussi employée par la Chine, mais pour dénoncer l’attitude des Etats-Unis et de l’Otan.
Heurts et provocations
L’escalade se poursuit en Ukraine et les craintes d’une intervention militaire russe se sont encore accentuées ce vendredi. Les heurts entre séparatistes prorusses et forces ukrainiennes se sont multipliés. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé la mise en œuvre d’« un scénario » de « provocations » conçu par les Russes en vue de justifier une attaque de l’Ukraine.