Le dossier d’inscription de l’Ile de Djerba au patrimoine mondial de l’Unesco a finalement été accepté par l’Unesco qui devra dépêcher une délégation d’experts sur l’ile au Sud-Est de la Tunisie en vue d’inspecter l’état des sites et monuments proposés.
Le coordinateur scientifique du dossier d’inscription de Djerba sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Mongi Bourgou, a fait savoir, dans une déclaration à la TAP, que le ministère des Affaires culturelles en a été informé, le mardi 1er mars 2022. Il a estimé que « cette étape exige d’assumer une responsabilité partagée entre les pouvoirs publics régionaux et locaux et la société civile locale, en prévision de la visite d’inspection des experts de l’Unesco ».
Démarches multipliées
Au mois de février 2012, l’Institut national du patrimoine (INP), relevant du ministère des Affaires culturelles, a proposé l’inscription de l’île de Djerba sur la liste indicative du Patrimoine mondial. Après une période de 6 ans, le dossier n’a pas réussi à avoir l’accord favorable des experts onusiens. La Tunisie a multiplié les démarches, ces dernières années, en vue de présenter un dossier qui répond aux standards de l’Unesco.
Le dossier d’inscription de l’Ile de Djerba au patrimoine de l’Unesco, présenté le 1er février dernier, est composé de 31 sites et monuments, lit-on sur le site de l’Association de sauvegarde de l’île de Djerba (ASM) qui revient sur l’historique de ce dossier et les multiples initiatives entamées au milieu des années 70.
Sur une superficie de 514 km2, Djerba occupe l’une des positions les plus stratégiques au cœur de la Méditerranée. La Valeur universelle exceptionnelle (VUE) retenue pour le dossier de candidature de Djerba concerne plusieurs sites : Menzel, Houch, mosquées, fondouks, huileries, etc.
24 sites et monuments
Une liste de 24 monuments, proposés à l’inscription, sont implantés partout sur l’île et touchent à l’ensemble du territoire avec une concentration qui suit géographiquement le croissant fertile. Les monuments proposés sont : les mosquées, Sidi Salem, Sidi Smain, Tajdit, Abou Messouer (Al Jamaa El Kebir), Cheikh, Sidi Jmour, Moghzel, Imghar, Guellala, Sidi Yeti, Louta, Essalaouti, El Fguira, Tlakine, Medrajen, El Bessi, Fadhloun, Berdaoui, Welhi, Sidi Zikri, Mthaniya, Synagogue La Ghriba et l’Eglise Saint Nicolas.
La Convention du patrimoine mondial a pour objet la reconnaissance des sites « de Valeur universelle exceptionnelle » comme patrimoine de l’Humanité, et qu’il importe de protéger et de transmettre aux générations futures. Le Comité du patrimoine mondial, créé en 1976, établit chaque année la liste du patrimoine mondial.
Il est à mentionner que la Tunisie compte 7 sites et monuments classés au patrimoine mondial, depuis 1979 jusqu’à 1997 : D’abord, la Médina de Tunis, le Site de Carthage et l’Amphithéâtre d’EL Jem depuis 1979 ; ensuite, le Site de Kerkouane (1986), la Médina de Sousse et celle de Kairouan depuis 1988 et le Site de Dougga (1997). De cette date jusqu’aujourd’hui, aucun autre nouveau site tunisien n’a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.