La ministre de la Famille, de la Femme, de l’enfance et des séniors Amel Belhaj Moussa, a appelé les élites culturelles et politiques dans les pays arabes à adopter « une approche plus réaliste et plus efficace » pour la lutte contre la discrimination entre les hommes et les femmes.
Lors de sa participation en vision conférence au congrès arabe intitulé « Femmes arabes, Excellence et Aspiration », qui se tient en Algérie, la ministre a affirmé que la situation des femmes dans les sociétés arabes souffre de l’ancrage des stéréotypes dans les pratiques sociales. Elle a souligné le rôle des médias dans la lutte contre les stéréotypes à l’égard des femmes et des moyens susceptibles d’assurer la complémentarité entre la culture et les médias, en tant que catalyseurs de tout processus de changement.
Belhaj Moussa a appelé la Ligue des Etats arabes à inciter les organisations sous sa tutelle à préparer des encyclopédies selon une méthodologie scientifique sur les femmes arabes qui se sont distinguées dans divers domaines des sciences exactes, expérimentales, sociales, humaines et littéraires à travers l’histoire, et à publier ces encyclopédies dans plusieurs langues.
Lors des travaux de ce congrès organisé dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme correspondant au 8 mars de chaque année, la ministre a passé en revue les divers actions menées au fil de l’histoire par les réformateurs et penseurs en faveur de la défense des droits des femmes.
Elle a indiqué que le classement de la femme tunisienne par l’UNESCO pour l’année 2020 reflète son haut niveau de créativité et d’excellence. « La femme tunisienne occupe le premier rang sur la liste des femmes africaines et arabes pionnières dans le domaine de la science la recherche, sachant que 55,1% des chercheurs tunisiens sont des femmes, a-t-elle dit, signalant que ce taux est le plus élevé en Afrique et dans le monde arabe.
Elle a souligné que les femmes tunisiennes arrivent en tête de liste des pays arabes dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation avec 55%, contre une moyenne de 39% pour la région arabe et ce, dans le cadre d’une approche qui prend en compte le genre social dans la quote-part des femmes dans le domaine de la recherche scientifique par rapport aux hommes.