Le mouvement Ennahdha a dénoncé, dans un communiqué rendu public le 10 mars 2022, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature « élu », et son remplacement par un « conseil nommé », mettant en garde contre toute tentative de mainmise sur la justice.
D’après Ennahdha, le Conseil supérieur de la magistrature provisoire, créé en vertu d’un décret présidentiel et publié au JORT, porte atteinte à l’Independence de la justice et aux dispositions de la Constitution. Le mouvement islamiste a invité ainsi les magistrats à faire face à toute dérive judiciaire et à lutter contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, selon le même communiqué.
D’autre part, Ennahdha a renouvelé son appel à la libération immédiate de l’ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, dénonçant un procès politique par « excellence ». Elle a estimé par ailleurs que la consultation nationale est une action orchestrée pour induire l’opinion publique en erreur et baliser la voie devant un projet politique qui va démanteler les institutions de l’Etat.